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Tapis vert : le grand pari d’Europe Ecologie

Publié le 01 mars 2010 par Delits

SLate DOC’est une élection risquée pour Europe Ecologie. Après un succès éclatant aux élections européennes de 2009 et les 16,28 % qui l’ont propulsé à quelques dixièmes derrière le PS, Europe Ecologie nourrit l’ambition de détrôner le PS comme principal parti d’opposition. Un objectif qui s’envole à mesure que les sondages tombent.

Un écart qui se creuse au niveau national avec le PS

Au niveau national, les Verts ne semblent plus en mesure de contester le leadership du Parti socialiste. Selon les dernières vagues des instituts, Europe Ecologie stagne  actuellement entre 11% et 14 % des intentions de vote. A l’inverse,  le Parti socialiste est crédité de 26 % à 29% selon les instituts et bénéficie d’une bonne dynamique. Parti de 21% des intentions de vote en octobre 2009 selon CSA, le PS a franchi  la barre des 27% début février.  Paradoxalement, ce scrutin à deux tours ne semble pas profiter aux Verts, une partie des électeurs d’Europe Ecologie ayant  désertés les rangs pour jouer la carte de l’unité dès le premier tour, comme le confirme  le sondage IFOP du 15 février : 27 % des électeurs ayant voté pour Europe Ecologie aux européennes, donneraient leur suffrage au candidat PS dès le premier tour.

Un président vert en Alsace ?

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La seconde ambition d’Europe Ecologie : virer au premier tour devant le PS et ravir ainsi la présidence à la barbe de son allié socialiste. Une revendication légitime aux yeux des Français. Selon un sondage IFOP réalisé en décembre, 64% d’entre eux souhaitent que certaines régions soient dirigées par des représentants d’Europe Ecologie et des Verts. Dans cette perspective, la région Ile de France attirait, il y a quelques semaines encore, toutes les convoitises.  Avec un score de plus de 20% contre 13,58% pour la liste PS aux européennes de 2009, la région aiguise les appétits.  Or, en moins d’un an, la tendance s’est inversée. Crédités de 14%  contre 26% pour la liste PS, le parti de Cécile Duflot ne semble  plus en mesure de challenger le PS, selon le dernier baromètre TNS Sofres (15 et 16 février).  En cause d’abord, la moins forte exposition médiatique de Cécile Duflot, qui plafonne à 63% de notoriété assistée contre 87% pour Jean- Paul Huchon. Mais plus globalement, la candidate, qui a délibérément orienté sa campagne sur des enjeux locaux, confortant ainsi les attentes des citoyens, bute sur le bilan du président Huchon jugé satisfaisant par une majorité de franciliens. Difficile dans ces conditions de se poser comme une alternative.

Pour les Verts, la bonne surprise pourrait venir de l’Alsace.  Le décès du Président de Région Adrien Zeller, ardent défenseur de sa région,  a ouvert le jeu dans l’une des seules régions détenues par la droite; Selon un sondage Ifop/Public Sénat paru début février, le candidat Europe Ecologie coifferait au poteau le candidat  Jacques Bigot (PS)  et s’imposerait  au second face à Philippe Richert (UMP) handicapé par le maintien du FN.

Europe Ecologie est sur la corde raide. L’outsider doit transformer l’essai et démontrer que 2009 n’était pas qu’un coup isolé. Les résultats de mars prochain conditionneront fortement la stratégie pour les présidentielles. Un score médiocre viendrait déséquilibrer le rapport de force avec le PS, ruinant du même coup  le rêve d’une véritable coalition plurielle en 2012.


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