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… donne moi ta langue je te dirai qui tu es

Publié le 02 mars 2010 par Magadit

… donne moi ta langue je te dirai qui tu esLe charme du baiser n’est plus à vanter. Ce n’est plus la peine de faire l’apologie du baiser, ni de rendre hommage aux lèvres si douce. Nul besoin de rappeler l’érotisme intense du french kiss, de la pelle de nos contrées profonde, ni de ressasser les risques épidémiologique à mélanger ainsi nos fluides. Obsolète également l’ode au plaisir, les alexandrins enfiévrés sur les effets pervers sensuels observés sur une femme bien embrassée… Et oui, femme bien baisée est synonyme de bonheur et félicité, on le sait. Enfin pour « elle » tout du moins, car votre humble servante ici s’excuse, elle n’a point d’expérience en tant que sexe opposé.

Par contre fidèle scripte de nos mœurs libérées je vous propose une petite expérience, une démarche anthropologique avant tout (what else ?), curiosité naturelle scientifique (of course !!), penchant irrépressible pour la condition humaine (really ?), une typologie des baisers les plus… hum… étonnants à défaut d’être excitants, surprenants à défaut d’être envoûtants, amusants à défaut d’être troublants, ceux qui échappent à la règle, une minorité de baisers qui ne nous font pas décoller…

Le baiser Normand
Il est des hommes peu convaincus par l’utilité voir le plaisir d’embrasser, des hommes un peu réfractaires à se mélanger au dessus de la ceinture. Résultat : « ouh l’eau est froide par ici, j’y mets un orteil de langue et je le retire aussitôt. Bon après tout je suis venu pour me baigner autant y aller tout entier. Ah oui mais non car l’eau est froide. Pt’ être ben que oui pt’ être ben que non… » L’hésitation s’éternise monotonement, et l’ennui s’installe inexorablement, car bel ange si t’avances et tu recules, comment veux tu comment veux tu …

Le baiser Hannibal Lecter
Quand goulument rime avec voracement, c’est un rapt de la langue, une tentative d’arrachage en règle, un aspirateur à appendice, point de subtilité dans la domination de la contrée. Veni vidi vici. Le male a fait le plein de testostérone à la station Total d’à coté. Il est fort il vous veut, il prend la bouche de sa belle comme son ancêtre prenait plaisir au droit de cuissage : sans considération pour la pucelle. Quand le baiser devient un combat à mort pour récupérer sa bouche, battez vous mesdames, bec et ongles, mais surtout ne criez pas, cela pourrait l’encourager…

Le baiser CNRS
« 2 tours et demi à gauche. 1demi tour à droite, pause de 10 secondes, et inversement de la chorégraphie. Je compte jusqu’à 10 et je respire. Et hop 2 tours et demi à gauche… »
Ah Monsieur est technicien, un énarque peut être ? Pont et Chaussée, chercheur au CRNS ? Certes la technique est irréprochable mais la peur s’installe insidieusement. L’ensemble de la chorégraphie nocturne sera-t-elle minutée, mesurée, chronométrée ?
« – Opérateur central à cerveau, opérateur centrale à cerveau ? check list avant décollage …
Main droite sur le sein gauche ?
- Checked
- Main droite mission tête chercheuse, mais ou est ce foutu point G  ?
- heu…Checked… »
Et oui, le baiser CNRS c’est un petit pas pour l’homme …maisune grande claque pour notre féminité.

Le baiser peeling
Trop d’enthousiasme tue l’enthousiasme quand le baiser déborde franchement du cadre pour venir repeindre vos sourcils, jusqu’au nez. Quand le baiser prend des airs de léchouillades de Shar-Peïs, la magie prend le large… Il ne nous reste plus qu’à tenter de canaliser cet enthousiasme vers nos contrées plus aval, ou les traces de peeling seront moins repérables et ou l’énergie du jeune mâle sera tout autant récompensée.

Oh bien sur la liste des baisers hors normes est ouverte, alors mesdames messieurs à vous de jouer

;-)



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