Remonter d'entre les morts, du lieu le plus loin, le plus profond, le plus affreux, où errent les damnés, de ce 9ème et dernier cercle des enfers, jusqu'au 7ème ciel - pure lumière - tels que décrits par Maître Alighieri. Construire sa vie, la préparer, dans cet arbre ressemblant à un nid d'oiseau maudit habitant des régions désolées, désertiques, démoniaques.
Les nuits de pleine lune d'hiver, le figuier se drape de toute sa maléfique beauté, son épouvantable tragédie. Des ombres errantes effleurent même ses branches les plus hautes, laissant parfois accrochés de pâles linceuls, dit-on dans les campagnes...
Au mois d'août il est l'arbre le plus solaire de toute la création, le plus vivant, le plus éblouissant . Débordant d'énergie pure. La figue est bien une vraie goutte de soleil. La figue est du soleil fait vie. Comment expliquer cette métamorphose, cette lente remontée du royaume d'entre les morts. Ô mort où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ?