La détente des taux grecs s'est poursuivie sur la séance donnant un peu d'air
au marché actions. La légère glissade observée hier en direction du Royaume-Uni sur la problématique de l'endettement et des finances publiques, aiguillon actuel des marchés, s'est dissipée. La
bourse de Londres rattrappe le retard accusé hier et mène les grandes places européennes avec un gain de 1,45 %.
Après plusieurs semaines d'un marché un peu complexe, où la réalité des justifications médiatiques avancées (Chine, mesure d'OBAMA vis à vis des banques etc..) s'est vue disputée de manière
factuelle par un accroissement de la peur (mesurée via le VIX), l'importance du compartiment des semi-conducteurs en pointe du secteur technologique, avant-garde des anticipations sur la
croissance économique en général, et les dégagements appuyés sur l'Europe, la séance du jour fait presque figure d'un retour à la normale sur fond de stabilisation de l'euro et de
corrélation retrouvée entre le CAC 40 et le DAX 30.
La bourse de Zurich qui établit un nouveau record à 6820 points pour le SMI, bien loin des autres indices, est là pour rappeler qu'en Europe, c'est bien la zone euro qui aura été
attaquée et que la thématique bancaire est dans le mouvement actuel assez peu centrale (hors conséquences indirectes de leurs engagements sur les Etats)
→ Les gains du jour (+ 1,12 % pour le CAC 40 et + 1,10 à Francfort à 5 776 pts) nécessitent de faire un bilan d'étape
graphique un peu plus large avant les publications sur les créations d'emplois à paraître demain et vendredi pour lesquelles les économistes sont plutôt divisés. Le consensus attend 20
000 destructions de postes mais avec un coeur de fourchette qui se situe plutôt entre - 20 et - 50 000 et offrant des extrêmes éloignées entre - 150 000 et + 30
000.
Après avoir été chercher à la racine même, les 8 et 9 février avec des données intraday, la reprise en main des
acheteurs (Cf. Bourse de Paris : les acheteurs se montrent timidement
& CAC 40 : figure de creux en
formation ? )les données journalières sont actuellement les plus explicites avec un second dégagement à la hausse aujourd'hui qui forme une ETEI (Epaule-Tête-Epaule
inversée en pointillés)
Cette figure classique en théorie n'en est pas moins conditionnée en pratique dans le cas d'espèce par l'environnement
-ou la configuration d'ensemble- qui montre tant à la bourse de Paris (1er graphe) qu'à la bourse de Francfort (2nd graphique) que les acheteurs sont encore en délicatesse sous la résistance même
si le DAX matérialise un support plus profond.
Le regroupement des moyennes mobiles sur les différents horizons (cercles vert clair) est là pour rappeler que les
prochaines séances sont susceptibles en s'en dégageant de donner le tempo pour la suite. Cap décisif pour les acheteurs.