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Avatar, métaphore de la conquête pour 500 millions de dollars...

Publié le 03 mars 2010 par Philippejandrok

972f2ffb7106c8ddaca3fd06943c8f26.jpgIl y a dans Avatar, l’extraordinaire métaphore d’un système politique qui a fait ses preuves depuis la conquête des Amériques par les « blancs ».

En effet, James Cameron, nous dresse le tableau d’une planète habitée par des indigènes, « inférieurs, sous développés » et particulièrement sauvages, qui n’acceptent ni médicaments, ni enseignement, ni rien qui leur est proposé par des étrangers (les terriens).

Les étrangers bien sûr, considèrent ces refus comme un rejet de la civilisation sans même s’interroger sur les fondements de la civilisation qu’ils ont l’intention de conquérir.

Or, il ne s’agit pas d’une conquête religieuse ou sociale, d’une croisade, c’est juste un pillage autorisé par les terriens sur une planète qui n’est pas la leur pour en prélever un minerais d’une valeur inestimable.

On se fiche de savoir si les indigènes ont une relation particulière à leur terre, on ne cherche même pas à comprendre le rapport étroit, osmotique entretenu entre chaque espèce et la terre nourricière.

Cela ne vous rappelle rien ?

Ce que vivent les Na’vi sur Pandora est tout bonnement une métaphore de ce qu’ont vécu les indiens des deux Amériques.

- l’apport de la culture judéo-chrétienne par les natifs - refusée

- l’apport des biens judéo-chrétiens par les natifs - refusé

- spoliation des terres sacrées par le gouvernement américain - pratiquée

- absence totale de respect des traités signés entre les autorités américianes et les populations indigènes - pratiquée et systématiquement répété

- extermination en masse des populations indigènes (ethnocide) pour effacer jusqu’à l’existence même des indiens de la mémoire des Américains et occuper un territoire qui n’est pas le sien - exécuté

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Avatar, n’est qu’une formidable métaphore de l'histire de l'Amérique qui a bouleversé des millions d’individus sur la planète, y compris aux USA, mais les américains ont-ils vraiment compris de quoi il s’agissait ?

Ont-ils seulement compris les intentions de James Cameron, qui, en dehors d’être l’un des plus grands réalisateurs d’Hollywood de ces dernières années, est un également un chercheur et un protecteur écologiste convaincu.

James Cameron après le succès de Titanic, s’est consacré à la recherche de l’épave du paquebot, puis il a découvert un autre monde, celui des grands fonds marins. Avec l’aide de son frère, un mécanicien génial, ils ont conçut des machines pouvant fonctionner à des tonnes de pression avec des sous-marins spécifiques pour filmer des êtres à des profondeurs ou peu d’hommes sont allés et sont revenus.

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James Cameron a réalisé à cette occasion un film remarquable « Aliens of the deep » (2004), montrant la diversité de la vie là où l’on croyait qu’il n’y en avait pas. Grace à ses recherches, on envisage la conquête spatiale et les formes de vie extraterrestres sous un autre jour, car la vie peut exister sans lumière et sans oxygène sur notre planète dans les profondeurs abyssales de notre monde.

Ce qui explique également que certaines espèces sous-marines sont passées du Permien, au Trias, au Jurassique jusqu’à nous, sans subir trop de transformation. Les requins par exemple, font partie des rares espèces à avoir traversé près de 250 millions d’années d’évolution sans véritablement changer de morphologie, alors que d’autres espèces se sont éteintes, pourquoi, parce qu’ils nageaient dans les grands fonds, alors que la surface était polluée par les pluies acides et les poussières volcaniques.

Les recherches de J. Cameron sur les crevettes caressant les cheminées du centre de la terre, charriant une quantité de fumée noire et de gaz toxiques dans les fonds marins et vivant sans la moindre particule de lumière ni d’oxygène, et ce, à des température dépassant l’entendement, montre que la vie est possible dans les conditions les plus inimaginables, ce que la Nasa ignorait jusqu’alors, en tous les cas officiellement.

James Cameron a utilisé ses connaissances acquises au cours d’une décennie de recherche pour les mettre en pratique dans Avatar, ce qui en fait un film tout à fait plausible du point de vue de son aventure extraterrestre et il rajoute un pamphlet particulièrement critique sur la conquête des uns sur des populations dites inférieures dans le cas présent «  des singes bleus en connexion avec des arbres ».

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Or, le scientifique italien et historien de l’Art Federico Zeri (1921-1998) a déclaré dans un de ses entretiens qu’avant d’être historien de l’Art, il avait été botaniste et chimiste et que ses recherches portaient sur les arbres et son intime conviction était, en tant que scientifique, que les arbres viennent d’ailleurs, de l’espace et sont pas originaires de la terre car leur biologie est unique et leur communication tout autant.

Les communications invisibles, imperceptibles par les humains que nous sommes ne prouvent pas qu’elles n’existent pas.

Ce n’est pas parce que je ne la vois pas, je ne la perçois pas qu’elle n’est pas. Le doute de Saint Thomas se rapproche d’un doute cartésien, mais tout ne trouve pas son explication dans notre système de pensée qui est bien trop réducteur et simpliste pour comprendre ce qui n’entre pas dans cette logique de pensée.

Or, c’est être réducteur que de ne pas s’ouvrir à d’autres consciences, pire, c’est s’interdire l’accès à d’autres connaissances.

Nul n’a encore expliqué pourquoi la seule espèce vivante qui a résisté à la Bombe d’Hiroshima était le Ginkgo, une espèce d’arbre dont on utilise les feuilles en tisane ou en gélule pour favoriser le flux sanguin et le transfert d’oxygène à travers le cerveau. Le Ginkgo est actuellement le plus vieil arbre du monde, cette espèce est restée intacte depuis des millions d’années et elle est vénérée dans toute l’Asie, l’arbre que l’on a appelé « l’arbre aux mille écus », à cause de ses feuilles qui à l’automne, sont jaune d’or, comme des écus d’or.

L’hypothèse selon laquelle les êtres vivants seraient en relation étroite avec les arbres n’est certainement pas farfelue, il suffit de voir la relation entretenue entre certains arbres en Afrique et les espèces d’insectes et de mammifères qui, soient les éloignent, soient vivent en étroite relation avec eux.

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Le film Avatar à cela d’extraordinaire qu’il exacerbe des vérités que la société moderne refuse d’accepter, la relation étroite qu’entretien la Nature avec les espèces entre elles.

La science moderne cherche des preuves de la supériorité de l’homme sur la nature, elle les trouve, pire, elle les fabrique, mais elle ne dure pas sur le long terme et les pharmacologues reviennent toujours à l’origine, la molécule végétale.

En Afrique du Sud, le Sanusi Credo Mutwa affirme avoir guérit du SIDA plus de 100 000 personne avec une seule plante, un buisson poussant librement dans son pays, alors que nous nous acharnons à faire des recherches coûteuses, des trithérapies qui ne montrent pas souvent l’efficacité espérée. La molécule naturelle a davantage de compatibilité avec le corps humain qui est lui-même un être issu de la nature. Le père de la médecine moderne, Paracelse, déclare au Moyen-âge dans ses traités, le rapport entre le mal et son remède, et, lorsqu’il y a naissance d’un mal, comme la fièvre des marais, le marais fabrique et contient lui-même son antipoison par la présence d’une espèce végétale, un champignon poussant sur les troncs d’arbres et qui guérit ce mal.

Selon lui, la nature contient en elle-même les réponses à tous nos maux, mais si l’homme s’acharne à détruire la nature, nos maux ne trouveront plus jamais de réponses positives, puisque l’homme aura détruit la réponse.

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C’est pourquoi Avatar est un grand film car il nous donne la preuve que la relation des espèces entre elles, animales et végétales, qui font parties d’un ensemble inséparable, unique, une chaine, comme une chaine ADN, qui, si elle est coupée à un endroit, risque de briser un équilibre naturel établit depuis des millions d’années.

À cette question, l’homme moderne est-il un parasite sur cette planète ?

Je vous laisse le soin d’y répondre.

Nous vivons une époque formidable...


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Zilien
posté le 16 janvier à 01:07
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Bravo pour la justesse de votre article. Rares sont ceux qui parlent du sujet de fond. Merci

"Il ne sert de rien à l’homme de gagner la Lune s’il vient à perdre la Terre." François Mauriac

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