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Les ados sont vraiment trop machos

Publié le 03 mars 2010 par H16

Je dois avoir un biais, être coincé en mode Vilain, mais j’ai noté une recrudescence d’articles et de nouvelles, récemment, dont l’orientation est toujours à peu près la même : Le monde est trop trop injuste, un peu comme si Blanche Neige se faisait tabasser par les sept nains, comme si les Télétubbies découvraient le crack, montaient un gang et se lançaient dans le trafic d’armes, ou comme si un obsédé sexuel était jeté au milieu de l’Île Aux Enfants et sodomisait sauvagement Casimir…

Il semble en effet qu’avec la criiiiise, la Grèce qui carafe à moitié, le chômage qui refuse de baisser, les éléments naturels qui se mettent de la partie, tout pointe dans un seul sens : le monde est un lieu vaste d’injustice sociale, de discriminations criantes, d’événements catastrophiques et de gens qui ne font rien qu’à en embêter d’autres.

C’est très déprimant, surtout lorsque tout un pays, toute une administration, tout un état est entier tendu vers, justement, la réduction des fractures, la diminution des injustices, le gommage des différences, la disparition des discrimination et l’interdiction des méchantes catastrophes. On a l’impression, vu de loin, que tous les efforts herculéens faits par des douzaines de politiciens volontaires, ponctués de petits moulinets oratoires agités, ne servent à rien et aboutissent même à empirer la situation.

Mais le pompon, c’est qu’apparemment, cette méchanceté s’inscrirait au plus profond de nous ! Alors que chaque homme, chaque femme, chaque enfant afficherait, quand on le lui demande, un Bisounours de combat prêt à réconforter tout le monde et n’importe qui à grands renforts d’embrassades baveuses, ce même homme, cette même femme, ce même enfant, dans son for intérieur, ne rêve en réalité qu’à clairement affirmer sa différence, discriminer compulsivement tout et tout le temps, vouloir le meilleur pour soi d’abord et non pour les autres !

Saloperie de nature humaine de vilain méchant qui résiste à tous les efforts entrepris !

Les ados sont vraiment trop machos

Pire encore, on apprend dans la presse, organe naturel d’expression des Nouvelles Luttes Pour Un Monde Cajoline et réceptacle naturel de Pignouferies Olympiques, que les ados, au lieu d’être les nouveaux porte-étendards de la gentillesse et du progressisme non-discriminant haldo-compatible, seraient en fait de gros lourds.

Chaque paragraphe de cet article pourrait ainsi faire l’objet d’une exégèse, d’une analyse fouillée et révélatrice. Tenez, le premier qui dit en substance ceci :

A l’heure où la parité pourrait bien remodeler les conseils d’administration des grandes entreprises, les jeunes Français ne brillent pas par leur progressisme. Pis: non seulement les vieux clichés se transmettent de père en fils, mais les plus jeunes professent parfois des opinions plus conservatrices que leurs aînés

Une fois passé au décodage novlangue / français normal, cela veut dire ceci : bien que toutes les manoeuvres soient tentées pour écrabouiller les différences sexuelles et les comportements de base de l’humanité sur les cent milles dernières années, par d’incessantes campagnes de pubs agressivement stupides, des mots d’ordre insupportablement cons et des commissions ou autres institutions atrocement gentilles, certaines règles perdurent, au point que les ados en viennent à rejeter les messages martelés sans cesse.

Ainsi, ces ados réclament, sans sourciller, que les hommes soit virils.

C’est une honte !

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da
leux
!

Superman

Alors que toute la société tente, par tous les moyens, d’émasculer gentiment et calmement les hommes sous des tonnes d’anesthésique sociétal et bien-pensant, pour être absolument certain que toute auto-défense, toute récrimination, toute velléité de dire « ah bah non je ne pense pas comme vous et je vous emmerde » disparaisse, ces petits cons à peine pubères réclament, de fait, le retour à un certain ordre des choses où l’homme ferait preuve de virilité.

Pour rappel, la virilité, c’est l’ensemble des caractères physiques et sexuels de l’homme adulte. Et quand on y réfléchit, demander que les hommes soient … des hommes, c’est particulièrement choquant dans cette société où la lopette qui s’aplatit devant toutes les demandes est devenue une référence en matière de politique, où le flic doit se contenter exclusivement de remplir des petits papiers sans jamais faire preuve de la moindre autorité, où le maître a disparu au profit de l’enseignant qui n’est lui même plus qu’un vague intervenant gentil et malléable à merci qui aide l’adolescent à exprimer ses pulsions et à former ses propres savoirs, …

L’article nous apprend aussi que des pédopsychiatres ont travaillé sur l’affaire :

« Inquiets du pouvoir des femmes, les garçons s’enferment dans leur identité masculine comme dans une forteresse assiégée », décrypte le pédopsychiatre Stéphane Clerget.

Parce qu’en réalité, voyez-vous, l’identité masculine va bien : le récent projet de loi sur les violences faites aux femmes, notamment psychologiques, oublie de façon totalement autiste que l’homme pourrait en subir aussi et offre un boulevard à toutes les manipulatrices (il y en a aussi, eh oui) mais il n’a déclenché aucune remarque, aucun effarouchement de la part des thuriféraires de la parité, de l’égalité et de la non-discrimination. Dans cette optique, être un homme, c’est déjà être à moitié coupable.

Mais non mais non, ne croyez pas pour autant que l’identité masculine serait assiégée. Vous seriez un gros macho.

D’ailleurs, la fin du petit moment de Pignouferie Olympique de l’Express nous résume tout ça fort bien – emballez c’est pesé, m’ame Ginette :

Garçons et filles ne se font pas d’illusions: 75 % d’entre eux jugent que le genre est facteur d’injustice. A leurs yeux, leurs parents en sont, en partie, responsables. 39 % des adolescents estiment que leurs géniteurs n’éduquent pas de la même manière fils et filles.

Dans un grand galimatias entre injustice et différenciation, on apprend que les parents n’éduqueraient pas de la même façon leurs fils et leurs filles ! Et voilà donc la racine du mal : ce sont les parents qui s’obstinent à faire ce qu’ils veulent et estiment normal dans leurs familles où l’État et les Associations de Gentillesse Calibrée n’ont pas encore mis le nez en profondeur (mais on y arrive).

Je ne peux que vous recommander une lecture rapide de l’étude IPSOS sur laquelle se base cet édifiant article. On y découvre ainsi que les publicitaires – toujours aussi machos et vilains vilains – persistent connement à présenter les produits ménager de la façon habituelle – j’allais écrire « ancestrale » : on a toujours le personnage traditionnel de la mère de famille qui vante les mérites des produits d’entretien, des aliments ou des appareils ménagers. Et quand les pubards s’emploient à « masculiniser » les relations domestiques, c’est pour montrer des maris modèles qui ne sont pas à la mesure de leur tâche (quels blaireaux, ces maris). Heureusement, la femme est là.

Et quand on lit ensuite que « près de 2 femmes sur 10 considèrent ainsi que ce n’est pas le rôle d’un homme de faire le ménage. » on se dit que là, c’est la Bérézina : si même parmi les femmes, une cinquième colonne de traitresses agit dans l’ombre pour saboter le travail courageux des égalitaristes, pas de doute, …

… ce pays est foutu !


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