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Le débat sur la fin du salariat continue sur le blog de Lomig

Publié le 04 mars 2010 par Tatamis
Je vous invite à lire mes échanges avec Lomig et pap sur le blog du premier.
Voici par ailleurs un commentaire de Chitah qui ne semble pas être passé, à cause des relations on va dire tendues entre Chitah et Lomig, ce que je déplore, raison de plus pour le reproduire ici :
"Je crois que d’une certaine manière, Jean est probablement plus proche de la vérité que ce que l’on croit.
D’abord, je dirais que poser la question sous l’angle moral ou politique est stérile, je préfère plutôt regarder la réalité de manière froide. Dire « l’esclavage c’est mal, incompatible avec le droit et la liberté » ne suffit pas puisque l’esclavage existe encore de nos jours d’une part, et la réalité de cette condition était très mal connue d’autre part. D’abord, je doute que tous les esclaves se
faisaient fouetter jour et nuit, car c’est improductif. Ensuite nombreux devaient être les esclaves plus ou moins satisfait de leur sort : qui s’est déjà posé la question de savoir si, lors de l’abolition, certains esclaves ont vu leur situation matérielle se dégrader? Par exemple, c’est bien beau de se faire affranchir, mais si
on n’a pas de terre à cultiver ni un kopeck pour manger, on fait comment?
Donc l’aspect moral et tout ça tout ça n’a aucune importance, et être vexé en entendant l’idée « quand on est un salarié on est est un esclave », parce qu’on l’a comprise cette phrase comme « un salarié est une sous-merde » comme le fait Lomig, c’est totalement hors de propos.
Ce que je veux dire par là, en exagérant quelque peu, c’est que le salariat est comme l’explique Jean une relation de subordination, intolérable pour certains, mais parfaitement acceptée par d’autres, c’est notamment mon cas. J’ai parfaitement conscience de cet état de fait, et je m’en fous, parce que pour le moment cela me convient. C’est cette dimension de la psychologie des personnes qu’a d’ailleurs
essayé d’aborder Jean : par exemple, nombreuses sont les femmes battues qui, sous l’emprise de leur mari ou compagnon, acceptent de fait leur sort. Et parfois, elles ne se rendent même pas compte que leur situation est intolérable, il faut que ce soit quelqu’un qui leur dise. Et c’est parfois extrêmement difficile à admettre pour elle, car cela leur renvoie à la figure leur condition, et le fait qu’elles l’ont
acceptée sans broncher pendant longtemps.
C’est exactement ce que vivent Lomig et pap.
Enfin, je terminerai par un truc : en France où il est difficile de virer quelqu’un, il existe dans les très grosses entreprises beaucoup de gens qui ne servent à rien, et qui sont tout simplement planqués, cette situation est confortable pour eux!
Il n’est pas impossible que le futur que décrit Jean soit le bon, mais pour cela, il va falloir attendre un peu encore je pense."

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