Mathieu Lorée tape une chandelle. Pratique pour allumer un pétard.
Si les commissaires à la discipline sont anonymes, planqués derrière leur commission, ça n’est pas pour rien. Personne ne tire fierté de son incompétence. Ce jeudi 4 mars, ils nous ont livré deux décisions totalement dénuées de bon sens ; se montrant d’une clemence incompréhensible avec l’auteur d’un attentat, et clouant au pilori un jeune espoir dont les écarts de comportement ne feraient même pas rougir Geneviève de Fontenay. Les faits. Simon Raiwalui le deuxième ligne et capitaine du Racing Métro écope de 30 jours pour sa manchette sur le castrais Giorgadze. A la vue du geste, qui combine la manchette et le plaquage à retardement, dans les deux cas absolument délibérés, j’avais imaginé une sanction légèrement plus significative. Mathieu Lorée, demi de mêlée des mêmes Racingmen, est pour sa part suspendu 4 mois, saison terminée. Diantre, c’est qu’il a commis quatre manchettes ? Décapité une ligne entière de trois-quart ? Aligné un service entier de fourchettes ? Pire, ma bonne dame, il a fumé du cannabis ! Un drogué, donc ! Pour nos fringantes autorités rubystiques, c’est une certitude : ils savent pertinement que le cannabis, le shit, le teush, est un dopant à nulle autre pareil ! Bob Marley n’a-t-il pas longtemps hésité entre rugby et reggae ? Si les jeunes des cités et des beaux quartiers s’en collent autant dans le cigare, c’est pour courir plus vite, c’est bien connu. Pour appuyer la sanction de nos sémillants commissaires à la discipline, le Racing l’a assortie d’une mesure obligeant Mathieu Lorée à « faire partager son expérience auprès des jeunes du club ». C’est rudement malin. Je vois déjà certains cadets et juniors se frotter les mains. « Les gars, c’est Mathieu Lorée qui vous entraîne aujourd’hui. On commence par un atelier plaquage et les meilleurs auront droit à se faire un deux-feuilles. » Je crains une sanction.