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Notes terminales (ii)

Publié le 05 mars 2010 par Jeanjacques

Nous achevons notre travail critique par d'ultimes considérations sur la cosmophysique contemporaine

La cosmophysique contemporaine est également dominée par la conception Einsteinienne d’une géométrisation de l’espace-temps justifiant les bases tout à la fois de la théorie du Big bang et celle de l’expansion de l’univers. L’emprise de cette géométrie est telle qu’il est impossible d’imaginer une autre approche qui ne se fonderait pas immédiatement sur un développement mathématique considéré comme la porte unique d’accès aux secrets de la genèse. En cela, la science moderne « dure » est cohérente avec elle-même et, comme l’acte de foi est la première exigence faite aux croyants, l’adhésion à une mathématique est la donne primaire qui autorise l’examen d’une théorie.

Peu importe alors que ce formalisme aboutisse à des incohérences et apories, comme l’idée d’une concentration infinie de matière dont nous avons démontré l’ineptie ou que le big bang conduise à faire surgir les milliards de milliards de milliards de tonnes de matière du néant. Aujourd’hui la cosmophysique poursuit des débats byzantins sur la « forme » de l’univers, et rajoute dimensions sur dimensions à l’espace-temps prolongeant la voie tracée par Einstein. Elle se trouve victime d’une interprétation unique du décalage spectral, qui nous persuade que des galaxies  fuient à des vitesses proches de celles de la lumière ou que d’autres très vieilles galaxies sont nées quelques centaines d’années après le big bang.

Tout au long de ces 75 notes, nous avons également montré que les interprétations des observations faites par l’astrophysique étaient notoirement insatisfaisantes car biaisées par une conception de la genèse des étoiles essentiellement fondée sur la théorie de l’effondrement gravitationnel. Des phénomènes et objets stellaires tels que les sursauts gamma, les étoiles chaudes hyper denses, les pulsar et étoiles géantes rouges par exemple, sont compris et intégrés dans un schéma de développement (le diagramme HH) tout entier redevable de l’idée que les étoiles se constituent par densification d’un nuage de matière préexistant à l’étoile. Dans les cieux de l’astrophysique contemporaine, ce n’est que gerbes et explosions d’étoiles, un grand nombre de phénomènes extrêmes s’interprétant sur le mode unique du cataclysme.

Enfin, nous avons insisté sur l’incongruité de la théorie des planétésimaux sensée justifier la planétogenèse de notre système solaire mais incapable d’expliquer la continuité de formation entre les étoiles naines brunes, les planètes gazeuses et telluriques.

Notre conviction la plus profonde est qu’une autre cosmogénèse est possible qui donnera une vraie cohérence aux observations et analyses consécutives au travail acharné de nombreuses générations d’astrophysiciens. Cette cosmologie passée de l’expansion, sans doute est-elle liée aux valeurs d’une époque elle-même sur la voie d’un progrès irrépressible. Les temps changent et avec eux la représentation que l’homme se fait la genèse. Sans doute faudra-t-il songer maintenant à placer notre destin et celui de l’univers sous le signe de la permanence et de l’éternité.


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