Pour faire suite à un précédent post sur Kiarostami et Costa, nouvelles pièces à ajouter au corpus des "films passions" prenant comme seul et noble sujet le spectacle des visages pris sous leurs tempêtes physiques et mentales, mais cette fois-ci sur un registre plus destroy.
Tout d'abord, cet extrait d'un court-métrage de Ben Russell, cinéaste découvert à Rotterdam. Littéralement, un pur documentaire sur la transe musicale : "sons et lumière, corps et âmes".
Moins plastiquement séduisant et plus ambigu (disons qu'on a moins envie de se faire porter par cette transe-là), une déclinaison footeuse du dispositif : Wir sind dir treu (Michael Koch 2005).
Et si vos yeux et vos oreilles tiennent encore le coup, vous pouvez leur faire subir les derniers outrages aux yeux et aux oreilles, vous pouvez tenter la rencontre entre Dreyer et les punks numériques de Granular Synthesis. Bon, c'est un essai de ma part, pas sans risque sans doute... mais qui révèle que les images d'un film de 1928 tiennent encore sacrément le coup face aux assauts stroboscopiques et que le muet continue de porter en lui un sacré vacarme !