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Soulages à Pompidou

Publié le 05 mars 2010 par Loaparis
Ce n’est plus une surprise, j’attends le dernier jour pour faire les expositions phare. Et bien je peux affirmer ici avoir attendu la fin pour le meilleur.

Soulages, c’est quoi ? C’est des toiles, pas des petites non, le genre de toiles qui ne rentrent pas dans mon appartement. Et de la peinture. Noire la peinture ! Et à la question pourquoi noir, le peintre a la meilleure réponse qui soit : parce que !

Soulages à Pompidou
Alors oui, il vaut mieux éviter d’y aller un jour de déprime. Aujourd’hui il faisait plutôt beau sur les toits de Paris, et Monique était là pour me tenir la main en cas de malaise passager.

Les deux premières salles sont assez rudes : de grandes toiles sombres et des traits de peinture encore plus sombre. Mais en avançant dans l’exposition, comme dans l’œuvre du peintre, les salles étant agencées de façon chronologique, les choses changent. On voit apparaître de la couleur au tournant des années 60, avant qu’elle ne disparaisse quelques toiles plus loin.

Et là, le choc. Visuel, esthétique, et muséographique.

Arrivées dans la salle 5, nous voici plongées dans un espace noir, mur noir, plafond noir, moquette noire, au centre duquel : trois toiles noires. La mise en scène est conçue par Soulages lui-même : le mur face aux toiles, laissé blanc, renvoie une lumière crue sur la peinture, transformant ainsi le noir terne en surface brillante.

Soulages à Pompidou
C’est ainsi jusqu’à la sortie de l’exposition. D’immenses toiles noires extrêmement lumineuses, aux reflets et aux motifs changeants. On serait bien restées des heures devant ces tableaux !

Et dans la dernière salle de l’exposition, la plus grande, exposant des polyptyques au centre de l’espace, il faut bien dire ce qu’il en est : les manteaux des visiteurs, tous noirs sans exception, sont bien plus tristes et ternes que les peintures de Soulages !

Enfin, une mention spéciale aux concepteurs du livret d’exposition, qui est clair et précis. A tel point qu’on en aurait bien lu encore deux ou trois pages.

Mais histoire de critiquer un peu cette exposition, et de montrer que je ne suis pas une vendue à la solde du CGP, je voudrais demander : pourquoi des murs oranges vifs à la fin de l’exposition ?

Lo, conquise encore une fois


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