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Dans la presse du dimanche

Publié le 07 mars 2010 par H16

Aujourd’hui, pour des raisons internes de bricolage intensif et de pakessahafoutrbordel, je me contenterai d’un billet, en retard, composé d’articles de presse et de blogs glanés ici et là.

Nous ouvrirons ce billet par quelques nouvelles que nous classerons dans la catégorie Tout Va Bien, Tout Va Même Mieux Que Bien, catégorie qui permet de constater, jour après jour, que les efforts des uns et des autres, notamment au gouvernement, rendent un fier service à la population française.

Comme on me reproche parfois de voir en l’État une affreuse bête méchante qui ne ferait rien qu’à nous embêter, je m’empresserai ici de dire que l’État n’a rien à voir (du tout du tout, si si je vous assure) dans ces deux petites aventures amusantes et qu’on peut compter sur lui pour trouver une solution efficace et durable pour que les problèmes soulevés par ces péripéties seront résolus avec promptitude et vélocité.

On apprend donc que le TER Nice – St Raphaël a été de nouveau vandalisé. Je dis « de nouveau » parce qu’apparemment, ce genre de petit débordement festif d’une catégorie de citoyens (probablement déçus pour une raison ou l’autre) revient avec une certaine régularité, au point que l’Etat (oups, j’ai dit que je n’en parlerai pas) au point donc qu’un type vaguement responsable de la sécurité du territoire a décidé une action über-couillue pour que ceci ne se reproduise plus : installer des caméras de surveillance protection. En yeutant intensément les trains pendant les heures de fermeture, on va donc, semble-t-il, résoudre le problème.

Il suffisait d’y penser.

Je me demande si la baisse du vandalisme sera corrélée à l’intensité du yeutage. Je ne pense pas. Les Anglais non plus. Mais bon : c’est bien connu, si la France doit avoir raison, autant que ce soit contre le reste du monde. Question de panache. Quant à arrêter les personnes responsables, de toute façon, on les relâchera rapidement, comme ce fut le cas pour le précédent acte de vandalisme sur les trains niçois. C’est vrai que pour 500.000 euros de dégâts, maintenant, on ne s’embête plus trop, l’unité de compte, en République Française des Bisous Coûteux, c’est le million.

Dans le même temps, larme à l’œil, on apprend que Doc Gyneco va pointer au chômage. Comme quoi, on peut très bien être un grand ami de Sarkozy, et avoir des fins de mois difficiles. Mais on peut quand même se dire que si des gens comme lui vont voir Paul Employ, c’est que la situation n’est pas vraiment pas rose ou, alternativement, que Paul est vraiment séduisant et charismatique. J’hésite à écarter l’une ou l’autre hypothèse.

Cette inscription au chômage reste tout de moins préoccupante : si, maintenant, être ami du pouvoir ne permet plus certains passe-droits, n’autorise plus une saine conservation d’un nécessaire écart entre l’élite et le peuple, où va-t-on je vous le demande, où va-t-on ? Ça commence comme ça, un people qui pointe, et ça finira avec des politiciens en cabane pour avoir fait du 140 sur une nationale !

Heureusement, pour le moment, on en est encore loin et Xavier Bertrand nous le rappelle : on peut encore, dans notre joyeuse République, appuyer sur le champignon et se moquer du code de la route en toute décontraction. Tant qu’on a un mandat.

Xav' le Grave. Photo sans retouche.

Comme on le voit, la France continue (à 140 km/h, la nuit, sur des nationales apparemment) à rouler sur la route de la servitude à tombeau ouvert et avec le sourire. C’est probablement pourquoi la récente saillie de Sarkozy, au salon de l’agriculture, a jeté un froid :

« Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que, là aussi, ça commence à bien faire »

C’est vrai que comme ça, à froid, au milieu d’éleveurs bovins et de paysans qui sont, très littéralement, tous les jours et jusqu’au mollet de leurs bottes à la fois dans l’environnement et les questions, ça peut choquer.

Cependant, si on ajoute ensuite que les Verts, notamment l’hypocrite Duflot  - Madame « Prenez le train pour que je prenne l’avion » – , se sont outrés de cette phrase, qu’ils ont eu l’air tout fripé comme une pomme bio restée sur un étal un peu trop longtemps, à l’idée que le président pourrait d’un côté tâter le cul d’une vache non-bio et de l’autre prétendre vouloir une agriculture durable, on se dit c’est plutôt une bonne nouvelle : un leader vert – dont la caractéristique principale est surtout d’aligner des contre-vérités écologiques et économiques avec une voix interdite en maison de retraite pour cause d’explosions répétées de sonotones – qui s’offusque qu’on puisse renvoyer les conneries verdistes ad patres, c’est plutôt bon signe.

Evidemment, la polémique qui est en train de se mettre en place obligera Nicolas à rétropédaler rapidement. Ne vous inquiétez pas, c’est un habitué de la manoeuvre, il ne risque rien et le bilan carbone de l’action musculaire présidentielle sera très largement bio-compensé par une autre époustouflante connerie qu’il nous assènera un jour ou l’autre.

Mais en attendant la performance vélocipédique inverse du chef de l’Etat, nous pourrons goûter aux cris ridicules des précieuses vertes effarouchées.

Duflot, prête à partir en voyage

Et savourer aussi l’illustration parfaite du paradoxe continuel dans lequel nage le gouvernement et une bonne partie du pays, eux qui réclament à la fois le beurre écologique (décroissance, moins de pétrole cramé, moins de tourisme, moins de fruits, moins de légumes sur nos tables, plus de vélos, moins de voitures), l’argent de ce beurre écologique (déflation, fermeture de raffineries, moins de touristes, moins d’industrie, moins de travail) et le sourire de la crémière Duflot qui, pour le moment, au lieu de sourire, chope des ulcères en prévision de la branlée électorale que tout ceci présage.

Bilan : j’ai du mal à trouver ça triste.

Bon, assez ri. Je dois retourner à mon bricolage.


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