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L’Ordre infirmier, dans la tradition la plus réactionnaire.

Publié le 06 mars 2010 par Marx

La gauche et l’ensemble du mouvement ouvrier ont toujours condamné les Ordres. L’Ordre des avocats, le plus anciens fut supprimé les 16 août et 2 septembre 1790 et restauré le 14 décembre 1810. L’Ordre des médecins est fondé le 7 octobre 1940 et celui des infirmiers le 21 décembre 2006.

Ce qui était une anomalie dans le compromis issu de la Libération a fini par durer, au point que le 21 décembre 2006, sur proposition d’un député UMP, naissait l’Ordre des infirmiers. C’est le retour du corporatisme « caporalisé » cher au fascisme et au national catholicisme. C’est le fond de sa politique sociale, la base de sa structure et la mise en application de la politique sociale de l’église, comme ce fut le cas en Italie fasciste, en Espagne franquiste , dans la France de Pétain et en Allemagne nazi. Adhérer à l’Ordre est une obligation faite par la loi, pour pouvoir exercer, le métier , contrairement au libre choix démocratique. Les Ordres sont le produit de sociétés non démocratiques et de décisions arbitraires par excellence, l’arme antisyndicale, voulue face au syndicalisme de classe.

L’Ordre des infirmiers n’a pas le succès escompté par quelques protagonistes parmi les plus réactionnaires, à tel point qu’il existe même un contre Ordre parfaitement inspiré. Ce « machin » n’hésite pas à menacer ceux qui refusent d’y adhérer et à utiliser le chantage, comme au bon vieux temps de la francisque, quand les lois étaient scélérates et illégitimes. A cette époque il était légitime de ne point les respecter. A même loi, même réaction tout aussi légitime car il est parfois sain et nécessaire de ne pas obéir et un devoir de résister . Ce n’est pas un succès pour ceux qui ont recours à la menace en brandissant la loi comme une épée de Damoclès attachée par un crin de cheval au dessus de la tête des récalcitrants Décidément, tous les pétainismes ont leur milice et leur « légion » anti syndicale qui se confond avec celle anti bolchevique. En la matière la démocratie n’a pas que des partisans , les chéfaillons de l’Ordre le prouvent tels des petits « caudillos » mis en place par la grâce du pouvoir en place, à défaut de Dieu. Ah ! ces petits caporaux , du corporatisme, bien sur.

Devant l’insuccès flagrant de l’opération, les tenants du pouvoir mettent en cause le taux élevé des cotisations exigées mais rien n’y fait, l’hostilité est grandissante. Les petits « caudillos » se retrouvent sans troupes mais font comme s’ils avaient une quelconque autorité en se camouflant derrière une loi parfaitement illégitime du point de vue démocratique. Dérisoire autorité de ceux qui n’ont aucune crédibilité et qui n’en sont que plus hargneux. C’est un devoir que de ne pas se soumettre à ce qui n’est qu’une hideuse mascarade et une résurgence brune et putride. Ami entends tu.


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