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Crise du BTP, vive les RTT ?

Publié le 08 mars 2010 par Ansolo

Quand on disait du Top14 qu'il cultivait le suspens bien mieux que le spectacle, on en a eu une belle illustration ce week-end. Et qui plus est, à tous les étages du classement.

En bas, c'est la lutte, pas encore finale, mais presque, pour le maintien. Et comme un mistigri, les clubs se refilent la 13ème place, synonyme de descente en ProD2. Cette fois, c'est au tour de Montauban de s'y coller. Bourgoin, qu'on pensait dans le rouge sportivement, se débat comme un beau diable pour arracher sur le terrain un maintien que les Cassandres financières lui discutent sur tapis vert. On constate un acharnement identique à garder la tête hors de l'eau côté Bayonnais. L'effet Gajean semble réel, même si, ce week-end, l'opposant Albigeois ne présentait pas la plus grande difficulté.

Dans la première moitié du classement, on assiste peut-être à une fin de règne, celui du "BTP", qui rayonna sur l'élite durant toute la première décennie du siècle. Si le "T" reste solide dans la difficulté (Toulouse), le B et le P sont à la peine. Biarritz et Paris restent mathématiquement en course pour les "barrages" d'accession aux demi-finales du championnat. Mais leurs revers respectifs à Toulon et face aux Stade Toulousain hypothèquent largement leur avenir.

On a vu, souvent, rejaillir le feu sacré d'équipes paraissant en bout de course. Mais il y a quelque chose d'inquiétant à voir ces deux équipes, surtout côté parisien, alterner les bons et mauvais résultats. Un défaut de constance qui n'est pas seulement lié aux blessures et aux suspensions. D'ailleurs, les staffs des deux équipes ne se cachent pas derrière ces arguments. On sent que Biarritz comme Paris ne sont plus intouchables. D'excellentes, elles sont - actuellement - de "bonnes" équipes, prenables comme le sont des formations de milieu de classement.

Et si le vent peut tourner, on se dit que la montée en puissance du RC Toulon et du Racing métro pourrait s'accompagner, à plus ou moins brève échéance, d'ambitions "durables" vis-à-vis du Top14. Toulon et le Racing s'appuyent sur des présidents au confortable chéquier et évoluent dans des régions au seins desquels il est économiquement possible de poser des fondations assez solides : Toulon est le seul club de l'élite du rugby dans le Sud-est, avec une image très porteuse, le Racing évoluant quant à lui dans la plus riche région d'Europe.

S'il ne s'agit pas d'annoncer la mort de Biarritz ou du Stade Français, on peut avancer - prudemment - que le BTP pourrait céder la place au RTT : Racing, Toulon et Toulouse. Ce dernier parait en effet trop solide, sportivement et financièrement, pour ne pas perdurer au sommet de l'élite du rugby.


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