Pour qui Watson le glas ? Sans être détective, vous aurez trouvé la réponse : pour un film aussi riche en décors qu'il est pauvre en inspiration.
Encore du gaspillage cinématographique ! Un vrai travail sur les images, des décors réussis, en particulier une reconstitution intelligente du Londres de l'époque victorienne, ce monstre urbain où est née la modernité, des acteurs habiles et, pour tout résultat ... une énième histoire tarabiscotée de magie noire, de sectes et de complots politiques qui ne nous change en rien de ce qu'on a vu 100 fois sur le sujet. A croire que Dan Brown s'est fait souffler le scénario d'un film qui, après les rosicruciens et les illuminati, lui aurait permis de compléter son panel de barjots encagoulés.
Seul aspect amusant du film : une façon discrète d'évoquer la particularité de l'amitié entre Watson et Sherlock, comme aurait pu le dire un Peyreffite prénommé Roger, sans donner toutefois de réponse évidente à une question qui court tout au long de cette plate histoire. Mais ça ne suffit pas pour vous inviter à vous lancer à la poursuite de ces enquêteurs.