Ce que j'ai découvert dans le processus, est que lorsque je m'applique à la guider dans des pentes difficiles, j'ai besoin de parfaitement appliquer la technique et qu'il n'y a pas beaucoup de place pour « tricher » ou pour se rattraper au moyen de petits trucs de dernière minute, de changements soudains ou de récupérations invisibles pour le non-initié. Je dois trouver le bon rythme, m'assurer que mon élève est juste derrière moi et bien planifier chaque virage.Le résultat est que mes jambes restent toujours sous tension, que ma vitesse n'est pas aussi élevée qu'elle pourrait être, que j'ai besoin de d'avantage de puissance pour tourner et que je brûle un tas d'énergie cérébrale en restant ainsi attentif et concentré. Maintenant j'arrive à comprendre tous ces skieurs qui sont complètement vidés après une journée complète sur les pistes. J'éprouve aussi beaucoup d'empathie à l'égard de mes anciens collègues français, désormais tous dans la soixantaine, qui se félicitent qu'il existe une retraite obligatoire pour les soustraire de l'enseignement à plein temps dès qu'ils atteignent 61 ans!
