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Le PASOK fait une politique de droite.

Publié le 10 mars 2010 par Marx

                  Tiens.. tiens, il fallait moraliser le capitalisme, le réguler et toutes les sornettes  bien comme il faut. Rien n’a changé, si ce n’est en pire. Le capitalisme ne se contente plus de l’exploitation traditionnelle des salariés et de l’épargne, il a la main mise absolu sur les Etats. C’est une des étapes pour parvenir à son stade suprême, l’impérialisme par sa domination sur tous les Etats et les nations de la planète. C’est en Grèce, dans une Europe qui paradoxalement devait protéger les pays de la CE. C’est du moins ce qu’affirmaient quelques uns des tenants du Traité de Lisbonne, notamment ceux, écologistes et socialistes partisans du Oui. Ils sont devenus silencieux à propos de la Grèce , de l’Espagne et du Portugal, ou sont ils devenus amnésiques. A quelques années et quelques mois d’intervalle, les faits sont un démenti cinglant. La solidarité entre nations et entre Etats a des limites, la preuve mais nous le savions déjà. Les banques et les milieux financiers, pourtant sauvés par les contribuables et par les sacrifices des salariés, prouvent une fois de plus leur rapacité et l’incapacité des Etats tels que la France et l’Allemagne d’imposer aux intérêts capitalistes, l’intérêt général. La Grèce   l’Espagne et le Portugal ont pourtant scrupuleusement suivi les différentes directives et recommandations de la Commission européenne et leurs applications. Ils étaient les bons élèves de la classe, au point d’être souvent cités pour leur politique de développement. Enfin , la Banque européenne, au service de quoi et de qui est elle, c’est une certitude, pas plus au service de l’Europe que des européens, le capitalisme , c’est bien connu , n’a pas de patrie.
                           Le gouvernement grec de Papandréou n’a pas hésité, pas plus que celui de Zapatero en Espagne, de faire payer les travailleurs. Un comble du cynisme, le gouvernement grec, dans une situation aussi catastrophique  achète des armes à la France. Aucun de ces trois gouvernements ne s’insurge, ils appliquent méthodiquement une politique d’appauvrissement de leurs peuples respectifs afin d’alimenter les profits colossaux des milieux financiers et bancaires. C’est une vaste opération spéculative qui est menée contre ces trois pays. Le pauvre et pitoyable Papandréou fait le tour des capitales, Berlin, Paris et Wachington. Il n’obtient rien mais revient conforté dans sa politique réactionnaire. Il lui est même conseillé par un député européen allemand de vendre des îles, c’est à dire une partie de son propre pays. Il a déjà vendu ses salariés et ses fonctionnaires, son école et sa santé, il ne lui reste qu’à renforcer ses forces de police pour pouvoir appliquer son plan d’austérité et à condition qu’il lui en reste encore les moyens.
                                On se souvient encore du fameux programme du PSE présenté à Madrid lors d’un cérémonial grotesque et la suite avec l’élection de Barrosso. Mais où est il donc passé ce programme du PSE qui ne vaut pas plus que ce que vaut un papier tâché d’encre.
                           Payer, il faut toujours rendre ce qui a été emprunté, certes. Mais il ne s’agit pas de cela. C’est une obligation faite à la Grèce par la CE de mener la politique qui lui vaut une telle situation, livrée à la spéculation et personne ne condamne les spéculateurs. Au contraire ,ils sont assurés de pouvoir poursuivre et puisque le gouvernement « socialiste » prend les mesures à cet effet, pourquoi se gêner . Aujourd’hui, c’est la Grèce, l’Espagne et le Portugal, ce n’est que le début d’un processus d’une crise qui arme l’autre, qui la prépare, qui la nourrie insidieusement et avec méthode puisque la spéculation repart de plus belle et qu’il y a un maximum de profits à réaliser auxquels le gouvernement grec se soumet. La même politique qu’aurait menée la droite en Grèce. Il ne reste plus que la rue au peuple grec et le développement des luttes sociales et il ne peut plus compter que sur lui même. Moraliser le capitalisme c’est prendre les gens pour des cons et tant que ces derniers existeront la capitalisme a de l’avenir sur les sacrifices des peuples. En fait, on pourrait définir le capitalisme de manière triviale , « pour faire le capitalisme , « il faut quelques coquins et beaucoup de cons » sans oublier les valets de service. Décidément Marx n’a jamais été autant d’actualité et révolutionnaire n’a jamais eu autant de sens .
                            Le peuple grec a toujours eu une forte tradition de lutte face à une bourgeoisie profondément réactionnaire et souvent fascisante. Le PASOK vient de perdre la dignité et la crédibilité qui lui restaient. Il est le Parti de la trahison pour une grande partie de ceux qui lui avaient fait confiance.

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