Jules Bastien-Lepage, ami d'Emile Zola

Par Bernard Vassor

Né à Damvilliers (Lorraine) en 1848, il est mort à Paris en 1884. Enfant d'une famille de culivateurs très pauvres (ou de riches propriétaires terriens selon d'autres sources), il entre à l'âge de quatorze ans dans l'administration des Postes. Son goût pour le dessin et ses dispositions artistiques lui font suivre les leçons de Cabanel qui le remarque, et obtint qu'il puisse exposer au salon de 1870, année où il découvrit à la galerie Martinet, des toiles de Manet. Ce sera pour lui une révélation. Rentré chez lui, à Damvilliers, il dit avoir voulu oublier tout ce qu'il avait appris (de Cabanel) pour se consacrer à l'étude de "la nouvelle peinture". Pendant la guerre Franco-prussienne, il s'est engagé dans une compagnie de Francs-tireurs. Une blessure l'immobilise pendant deux ans. Il se remit à peindre et se spécialisa dans le portrait. Il fit ainsi les portraits de Sarah Bernhardt, de Juliette Drouet et de Gambetta. Ami de Zola, cela n'empêcha pas celui-ci de le critiquer sévèrement, l'accusant d'affadir l'impressionnisme et : "que l'on a tort de l'acclamer comme un maître, cela n'est pas sain" (avec un pareil ami, pas besoin d'ennemis !). C'est Huysmans qui fut son plus farouche détracteur le traitant de Grévin de cabaret, et de Siraudin de banlieue,  

 PAR BERNARD VASSOR