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Poésie épistolaire entre Mènewh et Blinotz

Publié le 11 mars 2010 par Achigan
Série de poèmes de courriel, initiée par l'honorable Mènewh, 
par le biais d'un message surprenant laissé sur mon compte Gmail. 
J'ai tôt fait de répondre et cela s'est emballé. Je vous partage les échanges.
Premier message de Mènewh
Dinde d'Inde, glousse, glousse
Toi qui, gorge pleine, rebrousse
Bien fardée, enseignante stagiaire
Laissant choir questions pécuniaires
Pharmacopée, voisine et épouse de
C'est très bien jusqu'à temps que
Le palais de l'Ottomane s'écroule
Sous les dettes, devenons maboul
Gargarise-toi gorgée de spierme
Oubliant autruches de la ferme
Respire, avale-tout, douce bigeotte
Ton titre de toujours totale linotte
Pour que le jour où, théatreuse
L'expression honnie, cigaretteuse
Sera de nouveau sur plateau, servie
Bâton au bec, pour ta seule survie
Mènewh
Réponse de Blinotz
Injurieuse flatterie équivoque,
Qui sans fiel, me chatouille et me moque.
Je m'attache à elle. Oh! envie !
Qu'elle me dérobe ma vie !
Linotte étais-je dans l'âge de la tendresse,
Mais révolu, par maints efforts, cet âge funeste.
Je regarde les cieux remplis de soupirs,
Emplis de larmes et de délires.
Ces théâtrales sanctions de mes délices,
ils courent, moqueurs, avec des airs de supplices !
Je les rabroue, ils se taisent,
mais me rétorquent, balèzes,
qu'ils n'ont que faire de mes linotteries.
Ainsi, je demeure linotte.
Déconfite, je crachote
Sur mes supposées gloires,
Sur mes années méritoires.
Je rève qu'encore un jour
les narcotiques de l'amour,
m'enlèvent, m'élèvent, vers Avril,
vers les papillons en liberté,
vers les dindes goulues et affamées,
vers l'esthète et le thrill!
Et l'alpagua frémit sous le son strident d'une cloche familière...
Blinotz
Réponse de Mènewh
Je pleure...c'est si beau, Cibeurwh!
Menèwh
Réponse de Blinotz
Brigotte, tu étais née tapie du napalm,
Tu rougeoyais sous les cieux pourpres,
Mais une fière mère aguerrie, Suzalm,
Te sauvas de l'enfer, te protégea, ma loutre.
Tu étais né de siècles et de siècles de plumes,
Sans savoir écrire. Tu portais au front les dunes,
De la sagesse habile qui se dépose et rutile.
En t'ébrouant, la nature hurle et je suis inutile.
Je te contemple sous les fracas des bombes,
Toutes tombées de la branche que tu tiens,
Je te rêve en mieux, peut-être une colombe,
Je ne rêve que d'être le tien.
Blinotz
Nous attendons avec impatience la suite des choses...

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