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A mort les élites

Publié le 12 mars 2010 par Anthonynaar
A mort les élites
L'abstention risque d'atteindre, cette fois-ci, pour ces élections régionales, 50% voire, peut-être, un peu plus. Si c'est vrai, c'est le plus mauvais chiffre depuis qu'il y a des élections régionales, c'est-à-dire depuis 1986. Et si c'est vrai, ce serait 10 points d'abstention de plus que la dernière fois. Ce serait donc, pour dire les choses comme elles sont, un échec civique, presque un désastre civique. C'est complètement paradoxal parce qu'il y a de vrais enjeux avec les élections. [...] La raison pour laquelle il y a ce risque permanent d'abstention aux élections régionales : ce sont des élections qui sont sans visage et sans racine. [...] Je pense que le vote obligatoire : - D'une part, quand on est un citoyen, on n'a pas que des droits. On a des devoirs. - Deuxièmement, les Français adorent contester, critiquer, etc. Si on veut contester, critiquer, il faut commencer par voter, autrement on ne peut pas contester, critiquer. - Troisièmement, et surtout, là où le vote obligatoire existe - il y a plusieurs pays : l'Italie, la Belgique, l'Australie, etc. - on vote nettement plus.
Alain Duhamel sur RTL (trouvé via le blog de David Desgouilles).
Voter, voter, voter. C'est important de voter. Pourquoi ? Parce que. Devoir. Devoir civique. Devoir de participer à la vie politique. Donc il faut. Personne ne me représente ? Je dois quand même aller voter. Voter blanc au pire. Le vote blanc n'est pris en compte par personne, et ne sert donc à rien d'autre qu'à compter les crétins qui croient encore à la propagande citoyenno-républicaine.
Et la liberté ? La liberté d'estimer qu'il y a plus important à faire que de participer à une mascarade ? La liberté de n'en avoir rien à foutre ? Duhamel n'en tient pas compte, de toute évidence.
Bien sûr qu'en tant que français - et j'insiste, en tant que français, pas en tant que citoyen qui ne veut rien dire - nous avons des devoirs : payer nos impôts, prendre les armes si le pays est attaqué, ne pas cracher sur le drapeau ni le remplacer par un drapeau étranger sur le fronton d'une des place les plus emblématiques de France, essayer de parler français de façon correcte.
Mais tout ça, Duhamel s'en fout. Ce qui l'intéresse, c'est que dans ses chiffres, dans ses colonnes, dans ses calculs, tout se passe bien, tout se passe comme c'est sensé se passer. Histoire qu'on ne voit pas le fossé qui se creuse chaque jour un peu plus entre le peuple et les élites dont Duhamel est un membre éminent.

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