L’absurdité du capitalisme n’a semble t-il, pas de limite et c’est avec stupeur et crainte que les québécois apprennent que leurs terres sont convoitées par le nouvel Empire ayant détrôné l’ancien, la Chine. Des agents chinois, accompagnés d’une pair d’agent de vente québécois, ont été mandatés par leur pays afin d’acheter 40 000 hectares de terre cultivable du Québec.
Ainsi, les terres internationales seront mises en pâture aux plus offrants, et comme ceux-ci ne sont pas nombreux, qu’ils forment une minorité, les terres appartiendront donc à une minorité, capable de se permettre ces terres que les cultivateurs québécois délaissent de plus en plus, justement, faute de moyen ou par absence de relève. Mais même dans ces cas où la relève n’est pas au rendez-vous, elle ne l’est souvent pas, elle aussi, par manque de moyens.
Les quotas sur les terres coûtent une fortune, mais la Chine n’est pas en reste. Elle est la nouvelle puissance économique capitaliste, la nouvelle élite, qui mondialisera, au plaisir du patronat québécois et international, les conditions de travail crasses qui lui permettent de se hisser loin de la compétitivité.
Donc, avant longtemps, vous vendrez probablement votre force de travail à des chinois, dont le nom du pays rappelle que l’habit ne fait pas le moine. La Chine communiste n’est point communiste, même qu’elle est plus capitaliste que les États-Unis d’Amérique. Vous achèterez également, des fruits et les légumes produits au Québec, mais dont les profits iront tout droit en Chine. C’est l’essence même de l’impérialisme qui se dessine ici.
Que pouvons-nous faire pour éviter cela? Rien! C’est la loi du marché, elle est sensée réguler elle-même nos problèmes…, c’est ce qu’on dit. Le système capitaliste permet cela, c’est ainsi. Le plus offrant, peu importe ses mérites réels, et/ou ses ambitions, a le droit d’acheter les plus petits fabricants, les plus petits propriétaires, etc.. Le capitalisme à son plus beau fait son entrée au Québec. Sans attente trop longue, on vous annoncera également la vente d’eau, ou de terres où les arbres sont nombreux, que les chinois achèteront. Ainsi se joindra aux terres agricoles, l’ensemble du patrimoine québécois d’ici peu.
Avant longtemps, ces mêmes propriétaires privés auront leur police privée, et des barrières pour empêcher qu’on accède à leurs terres. D’un bout à l’autre du monde, vous aurez ces propriétés étrangères, surement chinoises, qui parsèmeront les pays du monde. Et puisque la police s’offre maintenant aux plus offrants, elle aussi, d’imaginer qu’ils protègent les terres privées de ces nouveaux propriétaires ne sera pas exagéré.
L’absurdité du capitalisme n’a pas de limite. D’abord, on nous a fait longtemps croire que le bourgeois méritait les fruits du labeur de la classe laborieuse, du prolétariat. Faussement argumenté, sinon même, inargumenté, le débat n’a pas vraiment eu lieu avec les capitalistes. On voit depuis longtemps l’inexistence du partage des richesses dans ce système et la concentration de cette richesse, chez une minorité parasitaire. Déjà, les bourgeois s’offraient des moyens de production qu’il était impossible d’acquérir pour la classe ouvrière. Ces mêmes bourgeois se sont payés des îles paradisiaques, des bateaux gigantesques, des terrains de Golf à même leur terrain, etc.., et aujourd’hui, c’est à leur propre jeu qu’ils perdront, aux mains des bourgeois chinois, leurs bébelles inatteignables pour la classe ouvrière.