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Allons voter dimanche !

Publié le 12 mars 2010 par Grainedesoleil

   S’intéresser aux élections régionales et aller voter c’est tout simplement se préoccuper de son quotidien.
Les médias ne cessent de nous suriner que les français se désintéressent de cette élection par méconnaissance des compétences de la région : sacré information qui n’implique cependant que peu de pédagogie pour éclairer nos lanternes car malheureusement pour nous, ils préfèrent utiliser le temps d’antenne à nous conter balivernes, comme aurait dit mon père : les résultats des sondages et mettre en phare des noms et visages, sans pour autant nous expliquer le fond des enjeux.
On nous annonce juste des couleurs, rouge, unis, bleu , vert ou rose… Même pas les enchères d’un jeu de cartes, autant dire, rien.
Nous dévisageons donc des visages derrière nos écrans, sans connaître réellement les programmes de chaque équipe.
La première compétence depuis 2004 est le développement économique, car en 2004 il y eut une refonte des compétences régionales et plus d’autonomie de décision ainsi que financière :
La région " coordonne sur son territoire les actions de développement économique des collectivités territoriales et de leurs groupements ".
Elle définit ainsi les aides économiques et aides à l’immobilier à distribuer.
La région gère aussi l’aménagement du territoire et sa planification. Cela comprend notamment :
la consultation des régions lors de la détermination de la politique nationale d’aménagement et de développement durable.
L’élaboration du plan de la région constitué par un schéma régional d’aménagement et de développement du territoire (SRADT), qui fixe les orientations à moyen terme du développement durable du territoire régional. 
Elle définit les objectifs de localisation des grands équipements, des infrastructures et des services d’intérêt général de la région et veille à la cohérence des projets d’équipement avec les politiques de l’État et des autres collectivités. Il intègre le schéma régional de transport.
La signature de contrats de projets entre l’État et les régions qui succèdent désormais aux contrats de plan, recensant les actions qu’ils s’engagent à mener ensemble. La première génération de contrats de projets couvre la période 2007-2013. Ils doivent se concentrer en priorité sur la compétitivité et l’attractivité des territoires, le développement durable et la cohésion sociale ;
l’élaboration d’un « schéma régional des infrastructures et des transports ». La région organise des services de transport routier non urbain des personnes et, depuis le 1er janvier 2002, est l’autorité organisatrice des transports ferroviaires de la région, sauf en Île-de-France où c’est le syndicat.
 L’éducation, la formation professionnelle et la culture. On peut citer entre autres : la construction, la reconstruction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement des lycées, des établissements d’éducation spéciale et des lycées professionnels maritimes. Depuis la loi du 13 août 2004, la région peut devenir propriétaire de ces locaux, soit automatiquement pour ceux dont elle a assuré la construction ou la reconstruction ou appartenant à l’État, soit avec l’accord des communes, groupements de communes, ou départements qui en étaient les précédents propriétaires.
La région devient également responsable du recrutement et de la gestion, notamment de la rémunération, des personnels non enseignant de ces établissements (personnels techniciens, ouvriers et de service, dits TOS) ;
la participation au financement d’une part significative des établissements universitaires (Plan Université 2000), bien que l’enseignement supérieur relève de la compétence de l’État.
Depuis la loi du 13 août 2004, la région « définit et met en œuvre la politique régionale d’apprentissage et de formation professionnelle des jeunes et des adultes à la recherche d’un emploi ou d’une nouvelle orientation professionnelle » (article 8). Elle n’est donc plus chargée uniquement de sa mise en œuvre.
La région élabore un plan régional de développement des formations professionnelles. Chaque année, les régions arrêtent également un programme d’apprentissage et de formation professionnelle continue, désormais dans le cadre du plan régional de développement des formations professionnelles ;
L’organisation et le financement des musées régionaux, la conservation et la mise en valeur des archives régionales que la région peut toutefois confier, par une convention, au département ; se voir transférer la propriété de monuments classés ou inscrits, et des objets qu’ils renferment, appartenant à l’État ou au Centre des monuments nationaux et figurant sur une liste établie par décret en Conseil d’État ;
 l’organisation et le financement, depuis la loi du 13 août 2004, du cycle d’enseignement artistique professionnel initial.
La santé par la loi du 13 août 2004 les régions ont la mission , tout comme pour les communes et les départements, et dans le cadre d’une convention conclue avec l’État, d’exercer des activités en matière de vaccination, de lutte contre la tuberculose, la lèpre, le sida et les infections sexuellement transmissibles ;
la possibilité, à titre expérimental, pour les régions qui en ont fait la demande dans un délai d’un an après l’entrée en vigueur de la loi et pour une durée de quatre ans, de participer au financement et à la réalisation d’équipements sanitaires.
Voilà donc les compétences principales de la Région. A noter pour toutes ces compétences un désinvestissement accru de l’état ; on souligne aussi actuellement l’incohérence des objectifs prioritaires entre l’Etat et la plupart des régions.
Pour ma part et je ne vous le cacherais pas, je voterai à gauche.
Hésitant entre plusieurs groupes constitués, ma priorité est cependant aujourd’hui le domaine de l’écologie, car je suis persuadée qu’envisager une société plus verte créera des emplois, dans de nouvelles branches bio et écologiques, mais aussi de nouvelles compétences à développer au sein des entreprises et collectivités territoriales, soit de nouveaux emplois aussi, dans tous les secteurs.
Je pense qu’il est grand temps de transformer les formations professionnelles en fonction de ces nouveaux emplois, sans mentir à une population en continuant à la former pour des emplois dans des secteurs qui disparaissent et entretiennent le chômage.
Je ne crois pas comme Nicolas Sarkozy l’a nommé au dernier salon de l’agriculture qu’ « il y en a assez de l’environnement » et je préfère envisager comme le propose Europe écologie en région Centre « 20% bio en 2020, avec une réduction massive des pesticides et zéro OGM dans toutes les filières, avec aide à l’installation d’exploitations respectueuse de l’environnement ».
J’aime aussi voir dans ce programme le soutien à l’éducation populaire et l’appui de la politique sur des initiatives citoyennes.
Enfin à l’heure où l’Etat maltraite le secteur de la santé et les plannings familiaux, la création de maison de santé locales est une alternative.
Malgré tout et peut être jusqu’à la dernière seconde, j’oscillerai à mettre le bulletin du NPA qui souligne dans notre région que les socialistes en présence n’ont pu empêcher l’augmentation du chômage de 21% sur un an et 31% pour les jeunes.
Ainsi la NPA fait des propositions qui devraient à mon sens être déjà en place :
« Arrêt des privatisations, mise en place d’un grand secteur public bancaire, réduction du temps de travail sans perte de salaire, gratuité des transports, pas de revenus inférieurs à 1500€, droit à l’éducation et à la santé pour tous, la régularisation des sans papiers »…
Quoi qu’il en soit, les élections régionales nous concernent tous dans notre
quotidien.
Aux urnes citoyens !
Catherine Lormant . Animatrice socioculturelle.


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