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Etat chronique de poésie 840

Publié le 13 mars 2010 par Xavierlaine081

840

Alors elle pleure et pleure encore sur ses amours perdues.

C’est que sans eux, c’est elle-même qui s’égare.

Incompréhensible en ces temps durs où toute émotion s’assimile à de la sensiblerie…

Pays au vieux visage taillé à la serpe des contraintes, qui remise au plus profond de lui-même ses plus belles sensibilités…

*

Alors, elle pleure et pleure encore sur ses amours perdues.

Elle ne voit plus rien des visages qui se penchent, si proches, mais si loin de son monde tremblant ; rien de cette tension à pleurer qui vient et qui submerge les secondes de silence écoulées…

Elle sent, mais refoule ce qu’elle sent…

Car il n’est rien de plus convenable que de pleurer les amours perdues et de porter le deuil…

*

Alors, elle pleure et pleure encore sur ses amours perdues.

Un léger tremblement agite ses lèvres serrées.

Elle ferme parfois les yeux, sans rien lâcher de cette tension qui l’aveugle…

La bataille est aussi fermée que ses pupilles lorsque les paupières s’ouvrent.

La respiration se fait courte du refus d’exister dans l’instant qui se présente.

Il n’est pas convenable d’aimer, lorsque l’être aimé a quitté la scène.

On se plie aux conventions, aux convenances, on ne voit rien des soupirs et des bonnes volontés qui tendent main secourable…

*

Penché sur le front du refus

Il attend qu’un rêve passe

Nuées chassées d’un souffle

.

Manosque, 11 février 2010

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