L'agence de notation Fitch a mis en garde fermement la France (ainsi que le Royaume-Uni et l'Espagne) sur la notation de leur dette publique au vu de la dégradation rapide des comptes publics. Aucun budget n'a été en effet équilibré en France depuis 30 ans, le pays vivant à crédit, en appauvrissant ses enfants.
Fitch a appelé ces pays à prendre des mesures de réduction des déficits "plus crédibles", au risque de voir leurs notes (AAA) remises en cause selon l'AFP.
C'est Brian Coulton, un des directeurs de Fitch, responsable de la zone Europe pour la dette publique, qui a ajouté que ces pays « doivent faire état de plans de consolidation budgétaire plus crédibles et plus robustes en 2010 pour soutenir la confiance dans la robustesse de leurs finances publiques à moyen terme et dans leurs engagements d'inflation basse et stable. »
Philippe Herlin, chercheur en finance, a réagi à cette annonce en écrivant :
« Le cas grec est intéressant parce qu'il expose ce qui va bientôt nous arriver. Le marché ne croit pas du tout aux mesures d'économie présentées par Papandréou, qui ne sont certes pas à la hauteur de l'enjeu, et la Grèce peine à refinancer sa dette. Nous n'en sommes pas encore là, mais notre soi-disant réduction des déficits d'ici 2012 ne convainc pas, en l'occurrence pour l'instant au moins une des trois agences de notation, Fitch, qui menace de nous faire perdre notre triple A, prélude à la descente aux enfers. Il faudrait que ces mesures de réduction des déficits soient « plus crédibles », autrement dit qu'on arrête de se moquer du monde en disant que les déficits s'évanouiront sitôt la crise terminée. Non seulement la crise va se prolonger, mais déjà avant notre situation était critique ! Fin 2009 Fitch avait lancé un avertissement (voir cette note). Entendra-t-on celui-ci, ou ira-t-on jusqu'au clash pour ensuite accuser la « spéculation internationale »… »