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Sans tabou: épisode2: Une nouvelle vie

Publié le 20 novembre 2009 par Bella_ragatsa
Sans tabou: épisode2: Une nouvelle vie
Deux jours plus tard, la porte de son nouvel appartement s’écria. Elle était encore prisonnière dans son petit nid d’amour , comme toute nouvelle mariée avec son homme. Mais à la différence, elle était seule, cette fois-ci, elle se préparait un petit café, et se promenait avec ses yeux , un peu partout, sur les étagères, bien décorées, bien remplies.
C’était un autre côté du caractère de son mari, qu’elle découvrit ; un homme, dont l’âme était celle d’un artiste en décoration, et un maniaque de la propreté, très exigent en matière d’arrangement et qui n’hésitait pas à manifester son mécontentement, en cas où elle oubliait par exemple de rendre une bouteille dans le réfrigérateur ou si elle s’asseyait au salon et gâchait l’harmonie des cousins , en mettant l’une sur ses jambes, une manie qu’elle avait chaque fois qu’elle s’installait au salon pour regarder la télé ou bien aussi si elle ne ferma pas n’importe quelle porte en sortant d’une pièce.
Elle n’était pas habituée, à ce style « militaire » de vie, à être un petit oiseau dans une petite caserne de quatre pièces, contigües. Volant et gazouillant comme un petit canari exultant de joie, en toute liberté, pendant 25ans, dans une immense demeure, à Carthage, elle avait des petites difficultés à s’adapter à sa nouvelle vie.
Elle avait visité cet appartement une fois ou deux avant son mariage, accompagnée de son frère et de Nader, et elle était attirée ,comme toute fille, se préparant à se marier, à un autre mode de vie, à être la femme de la maison, à se sentir enfin indépendante et majeure, psychologiquement.
Cependant elle était très optimiste, ancienne étudiante en psychologie, elle savait très bien que toute nouvelle vie s’accompagnait, généralement par quelques difficultés d’adaptation au départ puis le mari et sa femme, finissent par retrouver leurs repères, et cohabiter ensemble.
En ouvrant la porte, sa cousine sauta sur elle , lui fit la bise puis entra avec son amie intime. Pas trop surprise par leur vue, puisqu’elle s’attendait à leur seconde visite, après une première le jour précédent pour leur souhaiter une belle vie de couple, comme c’était les mœurs le jour suivant la nuit de noces.
Mais dans un petit appartement saturé de monde, elles n’ont trouvé aucune chance de rester en tête à tête avec elle et assouvir leur petite curiosité de jeunes filles vierges. Ghada, s’installa avec elles au petit salon, et partit vite à la cuisine pour chercher quelques choses à leur offrir.
Mayssa laissa ses yeux naviguer un peu partout dans la pièce puis en rigolant.
- C’est tout propre !
Salma , en riant doucement, et en allumant une cigarette.
- Tu t’attendais à quoi ? À un vrai bordel ?
- Tu sais, un nouveau couple, puis en baissant la voix, doivent faire des petits trucs coquins un peu partout !
Salma, en prenant un long souffle de sa cigarette.
- Quand tu te marieras ma chère, fais tout dont te fais fantasmer !
- T’inquiètes ! je lui épuiserai !
- Le pauvre ! s’il découvre que sa future épouse est une obsédée de sexe !
Puis les deux filles se mirent à rire, et Ghada les rejoignait, en leur offrant des tasses de café.
- Oh ma puce ! on n’est pas des étrangères tout de même !
- Mais vous êtes mes invitées ! dit-elle en faisant un clin d’œil à sa cousine.
Puis s’assit face à son amie intime, qui prit la parole cette fois-ci.
- Alors, racontez-nous comment s’est-elle passée votre première nuit ensemble ?
Elle traça, un faible sourire, puis en croisant les bras.
- À votre avis !
Mayssa mit sa main sur la cuisse de sa cousine assise près d’elle et en la suppliant.
- Allez, ne joue pas à la timide avec nous !
- OK ! murmura Ghada au bout des lèvres puis en regardant l’écran plasma de la télé éteinte.
…en fait, j’avais un peu le trac, comme toute fille. Je me suis assise au bord du lit, les yeux baissés, je n’osais pas les relever, comme s’il y avait une sorte de force magnétique, qui les attirait en bas ; c’était peut-être dû à la pudeur, ou au poids de la première fois.
Je l’entendis parler avec mon frère un petit peu, puis j’entendis le claquement de la porte, puis le silence régna un certain temps ,je pense qu’il est parti fumé un bout de cigarette, puis il apparut finalement dans la pièce, me sourit, laissa la porte semi-ouverte, s’approcha de moi, s’assit à côté de moi, me tint la main, se mit à ma la caresser tendrement, puis…
Comme elle se taisait quelques secondes, en ingurgitant sa salive, et en tentant de récapituler l’essentiel de sa première expérience sexuelle, sa cousine, excitée, s’écria.
- Allez, n’arrête surtout pas !
Elle la fixa de son regard, puis continue, d’une voix un peu timide.
Comme je le disais tout à l’heure, je n’arrivais pas à lever mes yeux et à rencontrer les siennes. Mais je sentais, un délicieux frisson dès que sa joue, un peu barbue, me piquait la nuque ; c’était, ouah, je n’arrive pas à vous décrire la sensation.
Puis ses lèvres remontaient aux miennes, et les épousèrent finalement. C’est là, que je commençai à me relâcher un peu, et à me laisser la liberté de promener ma main un peu sur son torse, bien musclé et bien dur, c’est ce qui m’allumait déjà, puis je remarquais que son organe commença à prendre du volume et je me rendais compte qu’il était en pleine érection.
Alors là, je ne pouvais plus me contrôler, il y avait une sorte de chaleur brulante qui émanait de mon vagin, et tout ce qui je voulais à cet instant, c’était qu’il se mit à poil devant moi et qu’il me pénètre, pour tenter d’éteindre ce feu de désir qui me dominait.
Captant les signes de feu de désir vacillant de mes yeux, il enleva son pantalon , resta en Boxer, tout blanc, très serré , le pénis tout droit, tout affamé, manifestant son envie de sortir de ce bout de tissu, qui l’étouffait, puis m’aida à me déshabiller, tout doucement.
Là, la porte s’ouvrit, et l’apparition soudaine de son mari dans le salon mit terme à leur petite histoire érotique matinale.
Nader, se sentait gêné par la vue de ces jeunes demoiselles dans son appartement, à 10 h du matin, il laissa filer un petit bonjour , tout mesquin, puis partit vers la cuisine. Ghada, se leva, s’excusa de ses invitées et le suivit. Une fois, en tête à tête, Nader ferma doucement la porte et murmura, d’un air coléreux.
- Mais bon sang, qu’est ce qu’elles viennent foutre ici ?
La voix, frustrée, elle bégaya.
- Elles venaient prendre de mes nouvelles !
- Elles étaient ici hier, si je ne me trompe pas ? Puis d’une voix ferme, écoute si tu veux causer avec tes copines, faites-le à l’extérieur ! tu sais très bien que je n’aime pas le bruit et les histoires bidon des filles !
- Mais l’une d’elles est ma cousine…
En lui coupant la parole.
- Je m’en fiche ! et puis ce n’est pas un hôtel, c’est un petit appartement d’un jeune couple marié, elles doivent au moins respecter notre intimité et le fait qu’on est en pleine lune de miel!
Ghada baissa les yeux, puis murmura.
- Lune de miel ? Tu me laisses déjà pour aller je ne sais où rencontrer un fournisseur important !
Il s’approcha d’elle puis dit en la dévorant de regard.
- Dès demain, on part pour Madrid !
- Alors pourquoi t’es revenu ? dit-elle en changeant de sujet.
- J’ai oublié de porter mon costume au pressing ! puis en lui collant une douce bise sur le front, bon pour cette fois-ci , je tolère leur visite, mais faites-leur comprendre que ce n’est pas un salon de thé chez moi ! et en la fixant d’un regard sévère, vos rires et vos cris s’entendent dès le rez-de-chaussée.
En terminant sa remarque, il quitta la cuisine et se dirigea vers leur chambre à coucher. Quant à elle, elle rebroussa chemin vers le salon, mais elle trouva ses deux invités près de la porte s’apprêtant à quitter.
- Mais qu'est-ce que vous faites ?
Salma, en ouvrant la porte, et en évitant de regarder son amie.
- On est vraiment désolées !
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? s’écria Ghada brusquement.
Mayssa, intervint , les yeux tout rouges de colère, et en avançant un pas vers l’extérieur.
- Je me suis trompée en fait, je croyais que c’était un salon de thé ! puis en adressant la parole à Salma, allez ma puce, quittons vite cet endroit !
- Mais attendez…
Les deux filles partirent sans laisser Ghada s’expliquer. Elle se sentait, humiliée, et très gênée par le comportement manquant de délicatesse de son époux. Une fois, seule au milieu de ce couloir, Nader sortit de la chambre, et leurs regards se croisèrent ; des regards pleins de paroles et de reproches.

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