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Le trouble Déficit de l’attention et Hyperactivité

Publié le 13 mars 2010 par Perceval
  Le renforcement positif est une méthode que l’on utilise pour créer, maintenir et/ou induire des conduites adaptées.

Il est à la fois important et utile parce qu’il permet de complimenter ou de récompenser les petits progrès et les efforts des enfants, et ainsi d’améliorer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Il faut avoir l’art de surprendre l’enfant à bien faire en trouvant des occasions de l’admirer et d’être fier de lui. Ceci va permettre de motiver l’enfant et l’adolescent au moment de se mettre au travail. Et cette motivation sert en outre à maintenir et à augmenter le niveau attentionnel de ces enfants lors des devoirs. L’idéal, bien sûr, serait de faire rentrer l’enfant dans une logique de « Le réconfort vient après l’effort. ». Mais alors, il est impératif que le ‘ réconfort’ ait un véritable sens pour l’enfant et que l’activité proposée en récompense soit suffisamment motivante et immédiate car l’enfant TDA/H éprouve des difficultés à se projeter dans l’avenir. Il est bénéfique également de faire des « rétroactions positives » : lorsqu’une séance de devoirs s’est bien passée, ou qu’une journée de classe a été particulièrement positive, en reparler le soir

Permettre à l’enfant de bouger, de s’isoler quelques instants quand il a besoin de faire tomber la pression.

Cette liberté (toute relative) permettra à l’enfant de se responsabiliser (il devra « s’autogérer ») et d’éviter des « crises ». L’enfant, tout comme l’ambiance générale de la classe seront ainsi plus facilement apaisés… En d’autres termes il faut savoir choisir un moment et un lieu appropriés qui permettent de désamorcer une situation qui risque de dériver vers l’insupportable tant pour l’enfant qui ne se contrôle plus, que pour son entourage dont la patience peut être à bout. En l’occurrence, il ne s’agit pas d’une ‘mise au coin ‘du’ phénomène’ mais plutôt d’une liberté réciproque de pouvoir dire « Stop ». Il est préférable d’avoir choisi, au préalable, ce lieu de « décompression » en concertation avec l’enfant qui doit pouvoir l’associer à une sécurisation et éviter d’être une source de culpabilisation.

Techniques et procédures en fonction des difficultés rencontrées.

Les difficultés rencontrées   Techniques et procédures envisageables

Mauvaise image de soi   Renforcement positif , le plus collectif possible : être à l’affût de toute occasion de valoriser, féliciter l’enfant. Trouver un système de gratifications, si possible en liaison avec les parents (système similaire à l’économie des jetons, mais simplifié).

Sensibilité aux stimuli externes   Placer à côté d’un élève calme, près du bureau, éloigné de la fenêtre.Eviter l’isolement relationnel de l’enfant

Fluctuations de l’attention   Favoriser le contact visuel, la répétition orale et la formulation des consignes. Enseigner des méthodes de travail et parcelliser les tâches.

Démotivation   Trouver un système de gratification, si possible en liaison avec les parents (système similaire à l’économie des jetons, mais simplifié). Augmenter les exigences selon les progrès. Etablir des objectifs adaptés aux difficultés de l’enfant

Impulsivité – Troubles du comportement   Ignorer les réactions impulsives qui ne troublent pas trop la classe, mais rester ferme sur des règles convenues à l’avance. Négocier une aire de repos en cas de clash. Impliquer les collègues …

Désorganisation, manque de planification   Etablir des routines avec l’enfant pour chacune des activités répétitives et les consigner par écrit dans un classeur de routines régulièrement contrôlé. Enseigner des techniques d’organisation et de gestion du temps

A retrouver sur: http://www.tdah-france.fr/ Conseils pédagogiques – Outils Et puis, enfin – dans la trousse ‘ Kit de survie ‘ :  tiré de -> http://www.pedagopsy.eu/

QUE FAIRE  DEVANT UN JEUNE VIOLENT?

Les cactus: à coté des épines, la fleur.

Les jeunes: à coté de la violence, la demande de reconnaissance.

Quelques repères

Une attitude -Le calme est quelque chose qui se transmet d’une personne à une autre (comme l’angoisse ou la peur). Si on peut le garder, il y a des chances pour que le jeune le retrouve à son tour au bout d’un certain temps plus ou moins long. Rester ZEN!! (C’est là qu’une formation psychologique peut être utile)- Si on ne le peut pas, la fuite est une solution acceptable (voir le livre de Laborie “Eloge de la fuite”) Aller chercher de l’aide et ne pas rester seul est tout à fait normal.

Eviter

- Les prises de décision trop rapides qu’on regrette ensuite ou qu’on ne peut tenir.

- Agresser l’agresseur: on entre alors dans le cycle de la boule de neige qu’on ne maîtrisera sans doute plus ensuite.

Plus fondamentalement comprendre:

que l’agressivité extérieure du jeune est l’expression de l’état de sa désorganisation interne.

* qu’il demande donc de l’aide. Proposer un cadre (structure externe) peut être une aide pour retrouver une structure interne.

- qu’un cadre solide est nécessire; la discipline enseignée participe à ce cadre

- que le jeune doit sentir en face de lui un “adulte solide” capable de le rassurer: “Il ne me laissera pas tout faire “

Qu’est-ce qu’un adulte solide?

*c’est celui qui a fait le deuil de la perfection:

“je peux me tromper; je ne sais pas tout, et je suis capable de le reconnaître sans en être affecté”

*c’est celui qui distingue ce qui est moi et ce qui est l’autre

“ce n’est pas parce qu’un élève me dit que je suis un “connard” que je le suis réellement!”

*c’est celui qui a appris à survivre

En pensant à soi, à son confort, en sachant qu’on ne résoudra pas tous les problèmes, en ayant un ailleurs qui nous intéresse.

*c’est celui qui est capable de travailler avec les autres

Les jeunes ont besoin de sentir qu’on appartient à un “groupe d’adultes” et non pas qu’on est “isolé”. C’est donc ne pas avoir honte de demander l’aide des autres adultes de l’institution, à charge de réciprocité.

* c’est celui qui a appris à ne pas avoir peur des jeunes

Les jeunes ressentent aussi la peur de l’autre comme une raison de le mépriser. Or on peut “travailler” sur sa propre violence: la violence de l’autre nous renvoie à notre propre violence .

- il faut aider le jeune à structurer, intégrer davantage son agressivité pour qu’elle ne le détruise plus. Car l’agressivité peut devenir une source de motivation si elle est sublimée:(voir: Jean Pierre et le mur à abattre )

Un témoignage:

Un jeune me dit:<<Pourquoi c’est toujours moi que vous regardez?>>

J’aurais pu lui répondre :

<<Mais ce n’est pas uniquement vous que je regarde>>, ce qui aurait été une attitude de défense et de justification.

Au contraire, j’ ai accepté ce qu’il disait et l’ai interrogé sur son ressenti : <<Qu’est-ce que vous voyez dans mes yeux?>> Il ne m’a rien répondu mais il n’a pas renouvelé ses remarques et j’ai pu de nouveau le regarder par la suite. Il m’a une autre fois sorti:

<<Vous avez des yeux de harengs frits, je n’aime pas être regardé>> ce qui était un progrès car il pouvait utiliser un terme affectif et c’est difficile pour certains jeunes.La première fois cela a tout stoppé, la fois suivante cela a permis de commencer une relation.


Les gamins qui disent:<< on s’ennuie, vous nous faites rien faire>>, qui accusent et cherchent à me culpabiliser, je les renvoie à leurs responsabilités en leur demandant:<< pourquoi choisissez-vous de vous ennuyer, je veux bien réfléchir avec vous sur les difficultés que vous avez à être capables de vous intéresser à ce qui est proposé.>>J’aime bien qu’ils me disent ce qu’ils pensent réellement car quand ils sentent que cela ne me détruit pas, ils peuvent basculer dans un autre type de travail et de relation avec moi. Mon boulot, c’est de les amener à prendre conscience que je suis capable d’entendre vraiment ce qu’ils pensent sans en être affectée. Cela m’arrive de mettre en mots, tout haut, leurs soupirs: <<Qu’est-ce qu’on se fait chier, vivement que l’heure se termine.>>

Comment aider le jeune à intégrer (structurer) son agressivité?

L’agressivité a diverses formes:

On passe de l’acte,

aux cris,

aux mots,

à l’argumentation

Exemples de formes de l’agressivité:

- je tape sur la maîtresse (la forme la plus primitive)

- je tape sur la table (pour ne pas taper sur la maîtresse)

- je crie et fais de grands gestes (sortir des sons sans formes)

- j’injurie ma maîtresse par une série d’insultes (qui sont des mots)

- j’exprime mon désaccord et j’en explique les raisons (la forme la plus évoluée)

- un cas particulier: je retourne l’agressivité vers moi car je ne peux la tourner vers l’autre par culpabilité et il faut bien que je l’exprime.

Paradoxalement, pour certains jeunes, injurier est un progrès !

Les aider, c’est leur permettre de faire le passage d’une forme à la suivante

Demander à des jeunes de passer directement de la forme la plus primitive à la forme la plus évoluée est utopique!

- On peut ainsi aider à passer de l’acte à l’injure par une phrase du genre: <<Qu’est-ce que tu as envie de me dire?>>- On peut aider à passer de l’injure aux mots en reflétant le sentiment qu’on perçoit chez le jeune:

<<Pourquoi es-tu furieux après moi?>>

- On peut aider à passer du mot à l’argumentation par une question du genre:

<<Quels arguments donnerais-tu pour que j’accepte…>>

Des exemples:- Dans certaines entreprises japonaises on autorise les employés à taper sur des mannequins représentant leurs patrons!!!- En formation Gestaltiste des exercices proposent de taper sur des coussins pour permettre aux stagiaires de revivre leur violence contre une personne donnée et de la mettre ensuite en mots.

Les aider, c’est aussi leur offrir un cadre solide et rassurant Les jeunes ont besoin de savoir (par la définition du cadre) et de sentir (par la solidité de celui qui est en face de lui) que tout passage à l’acte entraînera l’obligation d’une réparation.


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