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UPI, PPS, SESSAD … L’ “intégration” pour les nuls…

Publié le 13 mars 2010 par Perceval

L’Inspection académique nous affecte un élève en 6ème, pour ce 14 mars, alors qu’il vient d’être exclu ( conseil de discipline ) de son établissement… Puis, après avoir passé quelques semaines dans un autre collège,  il intègre le notre , puisqu’après avoir été en famille d’accueil, il revient chez ses parents.

Eux-mêmes viennent l’inscrire et me préviennent qu’il ne tient pas en place sur une chaise, déchire les feuilles, les jette à la figure du professeur, qui – s’il lui fait des remarques -, peut-être insulté. Quant à ses camarades, il a l’habitude de les battre ..etc, etc.  Je téléphone à l’IA.  Je souhaitais connaître les raisons de leur choix de l’affecter ainsi, en cours d’année dans une classe de 6ème. La chef du service, me répond que nous sommes son collège de secteur: point!   Je fais remarquer, la grande pédagogie qui sous-tend le projet d’affectation d’un élève … !

A ce propos : je sors en vrac quelques connaissances, qui pourront peut-être nous amener à étudier une suite au passage de ce petit Nicolas, chez nous …

Dans l’établissement, nous avons notre bonne volonté et les compétences de nos enseignants, de notre CPE….  J’ai déjà missionné notre assistante sociale qui a reçu les parents, vendredi apm, et qui me développe les possibilités offertes si les parents acceptent de rechercher un ‘ handicap ‘ possible de leur fiston. Dans ce cas, nous pourrions avoir l’aide de certains établissements ( mais plus de la Segpa ! ).

Si nous avions pu préparer et disposer de moyens, nous pourrions au minimum prévoir :

- Un  tutorat : le tuteur rencontre régulièrement le jeune, établit une relation de confiance avec lui et tente de restaurer les repères chez l’élève.
- Un soutien pédagogique : l’élève peut être extrait de la classe pour travailler avec son tuteur ou des enseignants. L’emploi du temps est alors adapté. Il est négocié avec la famille, l’élève, l’équipe pédagogique. Un contrat d’objectifs est signé par l’élève.
Sans oublier d’Associer les parents
- Certains collèges prévoient des dispositifs “SAS” en collège :
Les dispositifs “SAS” en collège ont pour objectif de limiter les risques de décrochage scolaire et de remotiver les élèves qui ont une grande difficulté scolaire et comportementale. Les démarches sont adaptées aux besoins de l’élève. Les élèves travaillent à leur rythme souvent en binômes. Leurs progrès sont valorisés. La liaison avec la classe se fait grâce à des fiches d’entrée et de sortie, à des contacts avec le professeur principal et à un suivi de l’équipe SAS après le retour de l’élève dans sa classe.
En cherchant de l’aide à l’extérieur… L’année dernière, nous avions un élève plus âgé qui refusait le travail scolaire et les professeurs ( ! ) : nous avons pu faire appel à un Dispositif relais :
- Le développement des dispositifs relais (classes relais et ateliers relais) a pour objet de renforcer les mesures de lutte contre l’échec scolaire et la marginalisation sociale d’élèves en rupture scolaire. Ces dispositifs s’adressent aux cas les plus difficiles. Ils sont rattachés à un collège. ( C’était à 30kms, mais les parents ont pu l’accompagner )  Les dispositifs relais permettent aux élèves en difficulté d’entrer dans un processus de resocialisation et de réinvestissement dans les apprentissages. L’élève concerné se retrouve dans un groupe de moins de 10 élèves. Au bout de 3 à 4 mois, le retour dans la classe doit être la règle. Ces structures ont fait la preuve de leur efficacité.
Nous connaissons, également : LES UPI : UNITÉS PÉDAGOGIQUES D’INTÉGRATION

Les UPI étaient présentées comme un dispositif souple, une unité d’intégration, et non pas une structure ou une classe. Ce dernier terme avait été soigneusement évité. L’ambition de la circulaire était, et reste encore, de favoriser l’organisation de groupes pédagogiques ouverts favorisant “la participation la plus fréquente possible des jeunes élèves intégrés aux activités des autres classes du collège”. On verra néanmoins que s’agissant des jeunes présentant des troubles importants des fonctions cognitives, la circulaire de 2001 fait preuve d’ambition mais aussi de réalisme.

La circulaire de 2001 ne donne qu’une brève description des élèves des upi : “(…)certains élèves ne peuvent réussir leur scolarité du fait des contraintes liées à leur état de santé ou à leur déficience, lesquelles peuvent générer une fatigabilité, une lenteur, ou des difficultés d’apprentissage qui ne peuvent être objectivement prises en compte dans le cadre d’une classe ordinaire.” (Circ. du 21 février 01 – 1.).

Depuis, la loi de 2005, enrichit le dispositif :

Loi du 11 février 05 – Art. 19. III
. En fonction des résultats de l’évaluation, il est proposé à chaque enfant, adolescent ou adulte handicapé, ainsi qu’à sa famille, un parcours de formation qui fait l’objet d’un projet personnalisé de scolarisation (…)

Art. 19. IV
Des équipes de suivi de la scolarisation sont créées dans chaque département. Elles assurent le suivi des décisions de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (…).

  • Le PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) a pour but de permettre la scolarisation de l’enfant handicapé dans les meilleures conditions. La circulaire rappelle que c’est le PPS qui organise la scolarité de l’élève handicapé : il définit les modalités du déroulement de la scolarité et il précise, le cas échéant, les actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, sociales, médicales et paramédicales répondant aux besoins particuliers de l’élève et qui complètent sa formation scolaire

Loi du 11 février 05 – Art. 19. III
(…) Il est proposé à chaque enfant, adolescent ou adulte handicapé, ainsi qu’à sa famille, un parcours de formation qui fait l’objet d’un projet personnalisé de scolarisation assorti des ajustements nécessaires en favorisant, chaque fois que possible, la formation en milieu scolaire ordinaire. Le projet personnalisé de scolarisation (…) propose des modalités de déroulement de la scolarité coordonnées avec les mesures permettant l’accompagnement de celle-ci figurant dans le plan de compensation.

Important : L’initiative du PPS revient aux parents.

Note à propos du temps partiel

La circulaire de 2002 évoquait la possibilité d’une scolarisation à temps partiel, tout en émettant de fortes réserves. (voir : temps partiel). La circulaire de juillet 2009 n’évoque pas directement le temps partiel, mais elle se montre tout à fait explicite sur le fait qu’ “un aménagement de programmes ou de cursus ne peut être envisagé que lorsque le P.P.S. de l’élève le prévoit.” . Il n’appartient donc pas aux seuls enseignants de décider qu’un enfant ne serait accueilli qu’à temps partiel.

La CLIS est une structure d’intégration collective dans une école ordinaire. Elle se caractérise par la population accueillie et par un projet d’enseignement adapté à ce public.

Dans le primaire, il faudrait citer : les RASED (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), les CLAD ( classe d’adaptation )

ITEP et SESSAD: le SESSAD : Service d’éducation spécialisée et de soins à domicile. Un SESSAD, pour être bref, c’est un établissement ou une partie d’un établissement, qui devient mobile et qui va travailler “à domicile”… Précisons d’emblée, pour éviter tout malentendu, que le terme de “domicile“, dont l’utilisation pourrait prêter à confusion, marque essentiellement la différence d’avec l’établissement spécialisé. Le domicile, en l’occurrence, ce sont les lieux où l’enfant vit et où il exerce ordinairement ses activités

L’affectation en sessad

La procédure d’affectation en sessad est identique à la procédure d’affectation en établissement spécialisé. Ce sont les parents qui doivent en faire la demande auprès de la MDPH. Et c’est la CDAPH qui prononce l’orientation en sessad, dans le cadre du PPS.

A noter que: ITEP et SESSAD ne font pas le même travail. L’ITEP est un lieu sécurisé. Il doit certes prendre en compte la loi commune, mais dans un cadre particulier.

Nous pourrions évoquer également l’aide apportée par les AVS

Parlons à présent des ‘SEGPA ‘ et ‘ EREA’

Les SEGPA sont des sections rattachées à un collège, les EREA constituent des établissement autonomes.

Un EREA (Etablissement Régional d’Enseignement Adapté) est un établissement public d’enseignement du second degré, destiné à assurer un enseignement général, technologique et professionnel adapté à l’intention de jeunes en grande difficulté et à les mettre sur la voie de l’insertion sociale et professionnelle. .
Les élèves y sont orientés par la CDO (Commission Départementale d’Orientation vers les enseignements adaptés du second degré).
La particularité de la prise en charge des élèves d’EREA est liée notramment à la présence d’un internat éducatif.

Les SEGPA accueillent des élèves présentant des difficultés scolaires graves et durables auxquelles n’ont pu remédier les actions de prévention, d’aide et de soutien et l’allongement des cycles. Ces élèves ne maîtrisent pas toutes les compétences et connaissances définies dans le socle commun attendues à la fin du cycle des apprentissages fondamentaux et présentent à fortiori des lacunes importantes dans l’acquisition de celles prévues à l’issue du cycle des approfondissements.

Les SEGPA offrent une prise en charge globale dans le cadre d’enseignements adaptés, fondée sur une analyse approfondie des potentialités et des lacunes de ces élèves. En revanche, elles n’ont pas vocation à accueillir des élèves au seul titre de troubles du comportement ou de difficultés directement liées à la compréhension de la langue française.

De même, ces structures ne concernent pas les élèves qui peuvent tirer profit d’une mise à niveau grâce aux différents dispositifs d’aide et de soutien existant au collège.

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L’orientation des élèves de SEGPA : un pilotage départemental

L’orientation vers ces structures d’enseignements adaptés relève désormais de la compétence exclusive de l’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’éducation nationale, après avis d’une commission départementale d’orientation et réponse des parents ou du représentant légal.

Le fonctionnement de cette commission, définie à l’article D. 332-7 du code de l’éducation, est précisé par un arrêté du 7 décembre 2005 (B.O. n° 1 du 5 janvier 2006 et JO. n° 293 du 17 décembre 2005.)

Au collège

L’orientation d’un élève déjà scolarisé en collège vers une SEGPA doit être envisagée lorsque les difficultés rencontrées par l’élève demeurent telles qu’elles risquent de ne pas pouvoir être résolues par les autres dispositifs d’aide et de soutien.

Pour terminer et pour mémoire :

CDO ou CDOEA : commission départementale d’orientation vers les enseignements adaptés du second degré Le PAI (Projet d’Accueil Individualisé) s’adresse aux enfants malades et non pas aux enfants handicapés. Il ne passe donc pas par la MDPH.La CDES se compose    

d’un secrétariat permanent, chargé

des relations avec les familles
et de la constitution des dossiers des enfant

et de réunions plénières

chargées de prendre les décisions d’orientation ou d’attribution de l’AES

Le secrétariat est aidé par

des commissions de circonscription

CCPE : commission de circonscription de l’enseignement préélémentaire et élémentaire
CCSD : commission de circonscription du se
cond degré

L’Inspection Académique, a donc toutes les ressources pour aider et préparer l’affectation des élèves dont elle a la responsabilité …

Pour établir ce résumé, j’ai largement puisé sur le cite ci-dessous: mine de renseignements ….

http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/index.htm


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