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Césars 2010 / Palmarès

Publié le 01 mars 2010 par Celine_diane
Césars 2010 / PalmarèsD’entrée, derrière le discours d’ouverture de Marion Cotillard (présidente de la Cérémonie) apparaissent trois mots, trois notions essentielles dont se réclament ces Césars 2010: liberté, diversité, créativité.
Très ancrés dans l’actualité, ces Césars là (rythmés dieu merci par l’humour de Gad Elmaleh et Valérie Lemercier) n’auront de cesse d’essayer d’y coller, offrant d’abord 9 récompenses au Prophète d’Audiard, film traitant d’un des problèmes majeurs de notre époque: les conditions de vie dans les prisons. Audiard, lui, qui rafle tout sur son passage sans surprise (scénario, film, photo, réalisateur, montage, décor), parlera dans son discours des sans-papiers, sujet à l’honneur dans le très beau Welcome injustement parti bredouille. Un prophète aussi, et encore, parce qu’il a révélé l’acteur Tahar Rahim, justement récompensé par le César du meilleur espoir masculin, et qui réussit l’exploit d’un doublé avec celui du Meilleur acteur. Face aux pointures et excellents Cluzet ou Lindon, la pilule passe plutôt mal. A ses côtés, Niels Arestrup rapporte chez lui la statuette pour le meilleur second rôle masculin, récompense méritée pour son rôle du Corse manipulateur dans Un prophète, même si on lui aurait préféré Joey Starr pour Le Bal des Actrices de Maïwenn, complètement ignoré par cette 35ème Cérémonie.
Césars 2010 / PalmarèsEntre quelques piques plus ou moins acérées concernant l’actualité des people (Polanski, Laura Smet ou Breillat) et quelques tentatives pour parler des sujets à la mode dans les médias (une parodie peu drôle du Petit Nicolas transformé en Nicoumouk pour parler de l’identité nationale), beaucoup de surprises: une récompense pour le premier film de Riad Satouf (Les Beaux Gosses), pour Emmanuelle Devos (seule statuette pour le film de Gianolli), Mademoiselle Chambon (adaptation), C’est gratuit pour les filles (court-métrage) ou Coco avant Chanel (costumes). Beaucoup d’émotions aussi, avec un bel hommage à Eric Rohmer et un César d’Honneur remise par la classieuse Sigourney Weaver à Harrison Ford. Le Concert de Radu Mihaileanu, lui, repart avec les deux récompenses "musicales" (son et musique), et le César du meilleur documentaire est attribué à L’Enfer d’Henri Georges Cluzot.
Césars 2010 / PalmarèsCôtés Césars mémorables, on retiendra celui d’Adjani (meilleure actrice), fidèle à elle-même, émue, émouvante, théâtrale, engagée, qui rappelle avec justesse la difficulté de monter des films aux sujets tabous. Après les problématiques des prisons et des sans-papiers, l’académie des Césars met à l’honneur une autre thématique complexe contemporaine: l’Education Nationale et sa difficulté à gérer la nouvelle donne des banlieues dans certains établissements. Très politique donc.
Celui de Clint Eastwood, immense cinéaste qui méritait d’être distingué avec son bouleversant Gran Torino.
Césars 2010 / PalmarèsEnfin, on finira avec celui attribué à Mélanie Thierry (meilleur espoir féminin pour Le dernier pour la route de Godeau, qui s’intéresse à l’alcoolisme), actrice dont on apprécie sincèrement le jeu et l’implication, sensible et pleine d’humilité, qui prononce la phrase la plus vraie de la soirée : "Je sais que ce qui compte ce n’est pas l’endroit où l’on arrive, mais la route en elle-même".
Césars 2010 / Palmarès

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