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Jean Ferrat s'en est allé

Publié le 14 mars 2010 par Stb

J’aime Jean Ferrat … C’est sûr, cela va jaser mais Jean Ferrat fait partie de mon héritage familial.  J’appréciais le chanteur, j’écoutais le poète et je me souviens de disques usés de l’homme engagé.

Compagnon de route du PC, il sut aussi être libre. Dans Camarade, il fustige l’invasion russe « Que venez-vous faire, camarade, Que venez-vous faire ici, Ce fut à cinq heures dans Prague, Que le mois d'août s'obscurcit, Camarade, camarade ». Il sut aussi dénoncer les orientations d’un PCF  un peu trop aveugle.

Jean Ferrat critiquait récemment certe autant le chef de l’Etat que Segoléne Royal, mais dans l’absolu, son engagement tenait aussi d’un certain anarchisme social.

Je retiens bien sûr ses poème d’Aragon revisité et aussi « Le Bilan »

« Ah ils nous en ont fait avaler des couleuvres
De Prague à Budapest de Sofia à Moscou
Les staliniens zélés qui mettaient tout en oeuvre
Pour vous faire signer les aveux les plus fous
Vous aviez combattu partout la bête immonde
Des brigades d’Espagne à celles des maquis
Votre jeunesse était l’histoire de ce monde
Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky
 
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
»

C'était le temps des camarades se dit-on.

Enfin, comment ne pas évoquer le romantique enraciné qui crie, avec Aragon, "La Femme est l'avenir de l'homme", murmure "Que serais-je sans toi" et invite à "Aimer à perdre la raison" avant que de ne chanter un  cette montagne critique d'une modernité et hymne éternel à la terre. Idéaliste et romantique engagé, tel était sans doute Jean Ferrat.



 


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