Breve de course : trail de la grande dune du pilat

Oeil gauche spontanément ouvert dès 7 h du mat. Oeil droit un centième de seconde plus plus tard.  Le droit en retard sur le gauche, serait-ce un signe politique ? Je m’égare…

En fait, tout est claculé chez moi avant une course. Afin d’économiser la dépense énergétique.

1 minute après le réveil occulaire,  je suis devant le frigo. 7 minutes de plus et j’ai fini mes 500 g de riz au lait de La laitière. Encore 1 minute et c’est au tour de mon bol de café noir sans sucre de disparaître dans les méandres de mon être intérieur. Avant qu’une banane ne subisse le même sort funeste. N’oublions pas dans cet inventaire à la Prévert  ma gélule d’harpagophytum pour mes tendons rotuliens. Le gélulle d’ultra-levure. Celle de reine des prés pour mon quadri droit. Et enfin le comprimé COMPLEXE ENDURANCE d’OVERSTIM’s . 11 vitamines, 6 minéraux et oligo-éléments comme le dit la pub, parce que moi j’ai jamais poussé le vice jusqu’à analyser le contenu…. mais paraît que c’est bon pour les marathoniens du dimanche.

Zozo dort du sommeil du juste. Je vais donc pouvoir partir tranquille. Mel se lève juste avant mon départ pour le Pilat. Son objectif à elle : cuisiner une queue de lotte pour l’anniversaire de Gaspard. Si çà continue, www.malinmaligne.fr va disparaître, remplacé par http://www.meletsesrecettes.fr. Ne pas cliquer sur le lien qui ne mène nulle part, merci. Ne pas acheter le nom de domaine à ma place, au cas où j’en aurais besoin prochainement…

En route pour la Grande dune du Pilat. Arrivée sur zone vers 9h15. En avance, heureusement. Parce qu’encore une fois, sans les conseils d’un GO, je n’aurais jamais trouvé le départ… j’ai un gros problème d’orientation en fait, une fois quitté le centre-ville de Bordeaux.

Donc çà y est, on y est. Temps couvert. Froid sec de 4°C.. Pas de vent. L’édition 2010 du trail de la Grande dune du Pilat peut commencer.

Après ces longs préliminaires typiquement masulins, la question qui vous brûle les lèvres  : alors, c’était comment l’édition 2010 du trail de la Grande dune du Pilat?

J’hésite à vous répondre. On se connaît trop désormais pour que j’arrive à vous mentir. Et puis comme disait Napoléon « Le mensonge n’est bon à rien puisqu’il ne trompe qu’une fois« . Merci de l’apprécier celle-là, il m’a fallu 1 heure pour la trouver sur Internet.

Mentir ou ne pas mentir, telle est la question. Je n’ai pas envie de vous dire la vérité. J’ai trop peur. Trop peur que cette course ne devienne célèbre et que des hordes  de bobos bordelais comme moi ne débarquent sur la Dune. Rien que pour me gâcher mon plaisir.

OK, c’est égoïste de ma part, c’est mal de penser comme çà. Je vais tout vous dire. C’était géééééééééééééééééééééé-niallllllllllllll ! messieurs et mesdames les GO, ne changez rien.

J’ai vécu l’unique. Oui, l’unique.

1er unique que j’ai vécu : c’est la 1ère fois que je m’inscris pour un trail de 10 kms qui en fait 14 …  je vous l’ai signalé d’entrée, je calcule tout quand je compétise. Ben là, les GO m’ont bluffé. Arrivé aux environ du 11ème km de ma montre GPS GARMIN HR 305 conseillé par vous, 1er marquage au sol. Il vous reste 3 kms. J’ai cru à une blague, je suis d’un naturel optimiste et j’ai le sens de l’humour. Surtout que le GO au micro, au départ, avait dit : pour la fin, une surprise vous attend. L’humeur étant festive, je me suis dit c’est bon, la ligne d’arrivée doit être juste après cette côte. Ben non, ce n’était pas une blague. Le parcours faisait bien 13,95 kms en tout. Travailler plus pour gagner plus qu’ils disaient… Ce sens de l’humour  typiquement pilatais s’est de nouveau retrouvé sur la fin : un vrai mur, dans les bois, sur un sol sablonneux, qui obligeait tous les VTTistes à mettre pied à terre. Oui y’avait Bike and run en même temps que le trail. Merci spécial aux 2 VTTistes qui sont restés scotchés devant moi pendant de longues secondes avant que je n’ose un Pardon, je peux passer s’il vous plaît ? Positivons çà m’a permis de récupérer et de finir au sprint en descente.

2nd unique. La rencontre avec Nathou. Aussi brune que tonique j’ai enfin découvert une lectrice de Mel. Moi je pensais que tout çà n’était que virtuel. Que Mel écrivait des trucs uniquement pour avoir sa photo dans ELLE ou MARIE-CLAIRE. Ben, non, dans la réalité, ce sont des vrais gens qui mettent des com’. Et parmi les lectrices, y’a Nathou. Très chaleureuse, très sympa et très sportive. Mention spéciale à son ami, en tee-shirt manches courtes dès le départ. Un homme, un vrai.

3ème unique. P*****, que c’est beau le bassin d’Arcachon. La vue depuis la Grande dune. L’océan. L’air pur. Les embruns. Les pêcheurs sur la plage.
Le parcours du Trail de la Grand dune du Pilat ? dantesque. Départ du haut de la Dune puis une biscouette comme on dit ici. Un crochet pour une remontée vers le haut de la dune sur quelques dizaines de mètres. Dans le sable mou. Puis descente hyper abrupte vers la plage. J’ai eu le vertige, c’est dire. Puis 6 kms environ sur la plage, alternance de sable tassé et… mou. Du hard. Puis retour par la piste cyclable avec alternance de montées et descentes. Jamais de portion plate… avant le final en sous-bois sablonneux. En clair et sans décodeur, je n’ai jamais fait un parcours aussi difficile…

4ème unique. Mon quadriceps droit. Je suis sûr que vous vous en inquiétez. Et bien après 2 kms difficiles, la douleur a disparu une fois le muscle chaud. Pour ne plus réapparaitre. J’ai ralenti l’entraînement depuis… 36 heures. J’ai utilisé la GAME BOY le COMPEX avec les programmes DECONTRACTURANT et ENDORPHINIQUE. Trop tôt pour crier victoire, on va attendre la suite de l’entraînement…

Voilà je vous ai tout dit. Ah non, pas tout. Avec le sable dans les chaussures, j’ai une magnifique ampoule sous le pied droit. Encore un signe politique ?

Et puis, pour ma perf’, je vous invite à consulter les graphiques… j’ai fini 6ème en 1h03, que du bonheur j’vous dis.

 Nathou, 1h19 !

Alors je le répète. En 2011, allez encore courir à Saint Médard. Ne venez pas au Pilat. C’est trop bon d’être parmi ceux qui savent…

PS : désolé Jérôme, je ne t’ai pas vu. D’ailleurs je n’ai vu que d’accortes arcachonnaises et de solides arcachonnais que mon naturel timide et réservé m’a interdit d’aborder. Autant les unes que les autres. Encore merci et à l’année prochaine !