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SANS LAISSER DE TRACES de Grégoire Vigneron

Publié le 14 mars 2010 par Celine_diane

SANS LAISSER DE TRACES de Grégoire VigneronPour son premier film, Grégoire Vigneron lorgne du côté du thriller social, et prend pour (anti) héros un golden boy aux dents longues, tiraillé entre ses envies de réussite et son impossible intégrité, son désir de gloire et sa culpabilité. Le personnage, interprété par un Magimel convaincant, est le point fort d’un film un peu faiblard, plus doué pour accabler ses personnages, pris dans un engrenage tout aussi ludique que terrifiant, que pour proposer- en filigrane- une relecture contemporaine de son sujet. Car il y avait pourtant matière à critiquer ce besoin de reconnaissance sociale, cette ambition démesurée qui écrase l’individu en quête de pouvoir. Vigneron, au contraire, se perd dans des perspectives moindres, à savoir une inintéressante réflexion sur la chance (avec une voix off irritante qui ouvre et clôt le film), amoindrie qui plus est par un regard un peu impersonnel sur la chose puisque le film rappelle très souvent d’autres œuvres plus maîtrisées (Le Couperet de Costa Gavras pour le contexte social, Le Serpent d’Eric Barbier pour la relation dominant/dominé avec l’ami d’enfance, véritable poison venu du passé). Hormis quelques séquences atmosphériques plutôt réussies, Sans laisser de traces n’offre donc rien de nouveau, enterrant son intrigue à la hâte, comme fatigué par avance d’insuffler une once de complexité. S’en suit un dénouement bâclé, facile et prévisible qui ne tire pas assez avantage de son immoralité latente.
SANS LAISSER DE TRACES de Grégoire Vigneron

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