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Google s’apprêterait à fermer son moteur en Chine

Publié le 15 mars 2010 par Dgabs

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Google préfère se démettre plutôt que se soumettre. Deux mois après avoir révélé que des attaques informatiques massives avaient été menées depuis la Chine contre ses infrastructures, le groupe américain serait sûr «à 99,9%» d’abandonner son moteur de recherche chinois, ont indiqué le Financial Times et le Wall Street Journal ce week-end. Selon une source anonyme citée par le quotidien britannique, un plan de fermeture de Google.cn, a déjà été élaboré. Seule la date d’exécution reste inconnue. La semaine dernière, le PDG de Google, Eric Schmidt, avait annoncé qu’une issue allait être trouvée «rapidement».

Interrogé lundi, un porte-parole de Google a précisé que les discussions avec les autorités chinoises n’étaient pas rompues. Mais elles semblent être dans une impasse. Google, qui s’est plié aux exigences de la censure chinoise lors de son entrée dans le pays il y a quatre ans, acceptant de purger les contenus pornographiques ou politiques, ne souhaite aujourd’hui plus altérer ses résultats. En face, la Chine lui rappelle que ses lois doivent être respectées, sous peine d’en «payer le prix». Tout autre choix serait «inamical et irresponsable», a prévenu vendredi le ministre de l’Industrie et des Technologies de l’information, Li Yizhong.

Incertitude sur les autres produits de Google
Si Google décide de fermer son moteur de recherche chinois, les conséquences devraient toutefois être avant tout d’ordre symbolique. En janvier, Google avait ainsi assuré que ses résultats financiers dans le pays étaient «immatériels» (600 millions de dollars en 2009, selon une estimation de Morgan Stanley). Dans ce secteur, il est largement distancé par Baidu, qui jouit d’une part de marché de 58%, et dont l’action a bondi de 3,2% lundi sur les rumeurs de départ de son concurrent. «Le marché de l’Internet en Chine va continuer de se développer rapidement et l’impact ne sera pas trop grand», a assuré le ministre Li Yizhong.

Un retrait pourrait en revanche faire peser des incertitudes sur l’avenir d’autres produits de Google, et notamment les téléphones mobiles Android, la Chine étant le marché le plus dynamique au monde. L’impact sur la liberté d’expression n’est pas non plus évident. Les quelque 400 millions d’internautes du pays, qui souhaiteraient continuer d’utiliser le moteur, devront passer par la version américaine du site, susceptible d’être bloquée. La Chine pratique en effet un filtrage très strict sur les sites occidentaux les plus populaires, tels que Facebook, Twitter et YouTube, détenu par Google.


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