Football - Ligue 1 - Retour sur la 28ème journée

Lille, grand gagnant du weekend

Comme la semaine dernière, les prétendants au titre se sont neutralisés, à l'exception de Lille, seule équipe parmi les six premières à s'être imposée. Loin derrière, Paris, emmené par le duo Hoarau-Erding, a renoué avec le succès dans un Parc des Princes à moitié vide. Dans la lutte pour le maintien, Nice a fait une excellente opération au Mans, tandis que Boulogne peut se remettre à y croire.

Paris SG 4-1 Sochaux : Paris retrouve le sourire

Dans un Parc des Princes à moitié vide, le Paris Saint-Germain s'est imposé avec la manière contre Sochaux. Auteur d'un triplé, Erding n'a eu aucune pitié pour son ancien club.

Paris SG : Hoarau (17ème), Erding (18ème, 35ème, 70ème)
Sochaux : Boudebouz s.p (65ème)

Cela faisait longtemps que le Paris Saint-Germain ne nous avait plus fait autant plaisir. Certes, l'opposition était très faible, certes, cette victoire est bien trop tardive pour relancer le championnat du club francilien. Malgré tout, le PSG a et s'est régalé. Dans un Parc des Princes d'une rare froideur, la faute entre autres au boycott décrété par plusieurs associations de supporters, les Parisiens prenaient rapidement la mesure de leurs adversaires. Après une première chaude alerte signée Erding (11ème), Hoarau, très critiqué dernièrement, prouvait qu'il n'avait rien perdu de son talent. Après avoir effacé Perquis d'un grand pont, le Réunionnais résistait au retour de Boudebouz avant d'armer une belle frappe enroulée du droit qui trompait Dreyer (1-0, 17ème). Le portier sochalien, qui a remplacé Richert au pied levé, avait à peine le temps de souffler qu'il devait à nouveau récupérer le ballon au fond de ses filets, suite à une grossière maladresse de l'ancien Parisien Dramé qui permettait à Giuly de servir Erding sur un plateau (2-0, 18ème). Plus spectateurs qu'acteurs, les hommes de Francis Gillot, venus à Paris avec des ambitions offensives et sans aucun milieu défensif pur au coup d'envoi, étaient complètement désorganisés. Omniprésent, Erding enfonçait des Doubistes dépassés sur un bon ballon de Jallet (3-0, 35ème). Hoarau aurait même pu une nouvelle fois aggraver la marque, mais sa tête frôlait le but de Dreyer (39ème). L'affaire était déjà entendue.

Conscient de son erreur tactique, Gillot effectuait deux changements réduisant considérablement les espaces entre les lignes. Plus prudents, les Sochaliens réduisaient même le score sur un penalty transformé par Boudebouz (3-1, 65ème), alors que Giuly (48ème), Jallet (57ème) et Erding (62ème) s'étaient auparavant créés de belles opportunités. Suite à un beau une-deux avec Hoarau, Erding se jouait très facilement du gardien doubiste et inscrivait par la même occasion son premier triplé de la saison, qui plus est contre son ancienne équipe (4-1, 70ème). Sur cette action, la complémentarité tant espérée entre Hoarau et Erding s'est parfaitement illustrée. Le buteur turc manquait de peu le quadruplé (81ème), tandis que Hoarau ne cadrait pas sa puissante déviation de la tête (82ème). Dans le temps additionnel, Ceara voyait sa frappe sur coup franc déviée du bout des gants par Dreyer. Qu'importe, la victoire était acquise depuis bien longtemps.

Face à de bien faibles Sochaliens, qui se sont néanmoins repris après la pause, les Parisiens, emmenés par le duo Hoarau-Erding qui semble enfin prendre forme, se sont fait plaisir dans le jeu. Espérons que ce réveil tardif ne soit pas qu'un feu de paille.

Football - Ligue 1 - Retour sur la 28ème journée

(psg.fr)

Lyon 1-1 St Etienne : L'OL manque le coche

Lyon : Lisandro (80ème)
Saint-Etienne : Rivière (39ème)

Dilettant, presque amorphe et logiquement mené à la pause, Lyon, emmené par Lisandro Lopez, a totalement changé de visage au retour des vestiaires pour finalement concéder le match nul face à Saint-Etienne.
Pas bouleversés par le pressing haut de leurs adversaires, les Verts profitaient des espaces laissés dans leur dos pour se procurer les meilleures occasions, à commencer par Rivière qui, suite à une frappe de Bergessio repoussée par Lloris dans ses pieds, trouvait le moyen de frapper sur le poteau alors qu'il était seul face au but vide (12ème). L'attaquant de 20 ans ne baissait pas les bras et se rattrapait en ouvrant le score à cinq minutes de la pause sur un centre de Bergessio qu'il reprenait tranquillement de la tête, Lovren l'ayant laissé libre de tout marquage (0-1, 39ème).
A la peine et logiquement menés au moment de rentrer aux vestiaires, les Lyonnais revenaient sur le terrain transformés. L'entrée en jeu de Lisandro Lopez n'était pas innocente à ce changement radical de visage. Beaucoup plus agressifs et combatifs à l'image de leur attaquant argentin, les hommes de Claude Puel accentuaient leur domination au fil des minutes face à des Stéphanois beaucoup trop bas et de plus en plus acculés aux abords de leur surface. Comme souvent depuis le début de la saison, Janot jouait les pompiers de service, au plus grand dam de Toulalan, auteur d'une superbe reprise de volée du gauche dont je ne le savais pas capable (70ème) et de Lisandro qui jouait les acrobates (73ème). Symbole de l'allant retrouvé de l'OL, Lisandro parvenait enfin à tromper Janot d'une subtile déviation croisée de la tête (1-1, 80ème). Dans la foulée, Toulalan, décidément très en vue samedi soir à Gerland, pensait donner l'avantage aux siens mais son astucieuse tête trouvait la barre transversale de l'emblématique portier stéphanois (84ème). Malgré un dernier rush de Payet (90ème), le score ne bougeait plus. Le derby échappe une nouvelle fois aux Verts.

La décla : Aurélien Chedjou (défenseur central de Lille)

" On se contente de ce 1-0, ce sont trois points de pris. La pelouse ne favorise pas notre jeu. Il fallait faire le métier, être professionnel quelle que soit la manière. Certes Grenoble est relégable mais c’est une bonne équipe. Honnêtement, je pense que je fais faute sur Ljuboja qui part au but. L’arbitre en a décidé autrement. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on s’en sort bien. Pour les trois matches à venir, il va falloir être costauds, récupérés. Il faut être sérieux dans ce qu'on appelle l'entraînement invisible. On n'a jamais parlé de la course aux titres. On veut juste sortir gagnant de tous nos matches, contre Bordeaux ou après Montpellier. Et si on se retrouve en haut, il faudra y rester. "
Un but contre son camp de Cesar a permis à Lille d'empocher trois points importants. Les Nordistes nous ont souvent habitués à de bien meilleures performances, mais savoir gagner sans bien jouer, cela fait partie des indispensables si l'on veut jouer les premiers rôles, ce que les Dogues, à l'image de Chedjou, semblent avoir du mal à admettre. Pourtant, il va falloir qu'ils l'envisagent car grâce à ce court mais précieux succès acquis dans la douleur face à Grenoble, les hommes de Rudi Garcia reviennent à la quatrième place, à seulement deux points du leader bordelais.

(sport24.com)

La stat : 6

Ce n'est pas nouveau, Bordeaux est en difficulté et avance au ralenti depuis plusieurs semaines. Tenus en échec contre Montpellier dimanche dernier (1-1) et défaits contre Auxerre en milieu de semaine (1-2), les Girondins n'ont pu faire mieux que match nul à Monaco samedi soir (0-0). Ainsi, les hommes de Laurent Blanc restent sur trois matches sans la moindre victoire. Pire, ils n'ont pris que six points sur les six derniers matches. Malgré tout, le champion de France en titre sont toujours en tête de la Ligue 1, mais la concurrence se fait rude et le calendrier très chargé qui attend les Bordelais ne va pas en leur faveur. L'étreinte se resserre.

Ce qu'il faut retenir :

- Le but qui vaut de l'or. En marquant dans le dernier quart d'heure d'une partie âpre et assommante, Loïc Rémy a offert à Nice un immense bol d'air. En effet, le Gym compte désormais huit points d'avance sur son adversaire du weekend et premier relégable, Le Mans.

- Le hold-up de Lorient. En réalisant l'une de leurs pires prestations de la saison, les Merlus sont parvenus à s'imposer grâce à leur réalisme mais surtout à la maladresse de Lens, à commencer par celle de Jemaa, totalement dépité lors de son remplacement peu après l'heure de jeu.

- Le choc surprise de la journée qui n'a pas trouvé de vainqueur. En cas de victoire, Montpellier et Auxerre auraient pris seuls les commandes du championnat, mais les deux équipes se sont neutralisées au terme d'une partie spectaculaire qui reflète bien le classement des deux équipes. L'AJA pourra regretter le jour sans de Jelen, d'habitude si décisif mais si maladroit samedi soir à la Mosson.

- La huitième défaite de la saison de Nancy à domicile. Seul Grenoble a fait pire. Pourtant contre Boulogne, 19ème, les Nancéiens semblaient avoir les moyens de renouer avec la victoire devant un public, de plus en plus mécontent, mais les hommes de Pablo Correa ont totalement déjoué face au pressing constant de Boulonnais dont les espoirs de maintien se ravivent.

- La revanche de Rennes. Très lourdement battus à l'aller Stade de la Route de Lorient, (0-3) les Bretons, très réalistes en première période et pleins de maîtrise en seconde, ont rendu la pareille à Valenciennes, trop faible techniquement, à Nungesser.

- L'énième occasion manquée par Marseille. Comme contre Lorient dimanche dernier, l'OM, au terme d'un match peu intense, n'a pu faire mieux qu'un match nul à Toulouse après avoir pourtant mené au score. Les hommes de Didier Deschamps n'ont donc pas profité des nuls des autres prétendants au titre.