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Dominique de Villepin est en Chine dans le cadre d'un déplacement privé. Un écart géographique qui le tient à distance des régionales tout en écartant pas d'en tirer les conséquences incontournables une fois les résultats officialisés.
La droite sarkoziste semble épuisée. La crise est l'une des explications pour dater ce retournement. L'énergie réformatrice était supportable tant que la prospérité en absorbait les inconvénients. Mais dans un jeu à somme négative, chaque intervention réelle ou supposée donne prise à une interprétation matérialiste qui irrite.
Dans le même temps, il n'y a pas de réponse concrète aux préoccupations morales qui hantent la société Française (écologie, égalité, mérite, identité …).
Il y a même une résurgence de la notion de classes avec des membres qui partagent les mêmes valeurs, les mêmes buts, qui vivent de la même manière.
Une classe qui appelle la naissance d'une contre-culture.
Cette contre-culture se construit progressivement autour de "nouvelles règles" dont la méfiance vis-à-vis des "hyper-pouvoirs", le respect de valeurs de classe moyenne (discrétion, labeur, économie …).
Tout l'enjeu de Dominique de Villepin consiste à identifier s'il a la volonté et la capacité à porter cette contre-culture qui pourrait aller jusqu'à une forme de populisme selon ses relais.
Une contre-culture qui est actuellement le creuset d'Europe-Energie qui surfe sur le courant de l'innovation. Cette sensibilité veille à incarner "l'autre politique" celle de la fête, de l'équipe et de la remise en question des discours traditionnels.
Dominique de Villepin est volontairement resté à l'écart des régionales.
En revanche, il parait probable que le futur candidat à la présidentielle sera conduit à tirer les leçons des régionales lors d'un point presse qui pourrait se tenir dès le dimanche 21 mars au soir.