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Gouverner, c’est prévoir

Publié le 20 janvier 2010 par Parallaxe
Gouverner, c’est prévoirLe 20 Janvier 2010, la secrétaire générale du Parti Socialiste Martine Aubry a évoqué la possibilité de porter à 61, voire 62 ans, l’âge officiel de la retraite. Lorsque l’on se souvient que « la retraite à 60 ans » est une réalisation mitterrandienne, on ne peut que souligner le courage de cette prise de position, venant d’une ancienne ministre de la présidence socialiste. Il n’est pas sûr qu’elle soit suivie dans cette voie par ses congénères du parti. Déjà, H. Emmanuelli a protesté. Et son argumentation est intéressante à analyser. La situation des retraites, dit-il, n’est pas suffisamment catastrophique pour qu’une telle mesure se justifie. Or, gouverner, c’est prévoir. Lorsque la situation démographique du pays passe de trois actifs à un actif pour un retraité, il est d’une éclatante évidence que, pour préserver les règles de la répartition, édictées en 1941 et incorporées à la Sécurité Sociale en 1945 dans le programme du Conseil National de la Résistance, il faut prévoir les conséquences de la transformation de la pyramide des âges, de l’allongement de l’espérance de vie, de la rentrée de plus en plus tardive dans la vie active qui se sont produites depuis 60 ans. Monsieur H. Emmanuelli se bande les yeux devant cette évolution et refuse de prévoir l’inéluctable effondrement du système si les règles sont laissées en l’état. Tous les autres pays européens, soumis à une transformation démographique analogue, ont pris des mesures. Il est grand temps que la France en fasse autant, même si cela nécessite des efforts, voire des sacrifices, importants. Lorsque Monsieur H. Emmanuelli refuse de prévoir cette évolution, il refuse, dans le même temps, d’être un homme politique de gouvernement. Tout simplement parce qu’il manque du courage le plus élémentaire et se réfugie dans la démagogie mensongère. Peut-être la proximité des élections régionales expliquent-elles ce comportement ? En dehors des syndicats qui resteront conformes à ce qu'ils sont, gageons qu'il y aura d'autres hommes politiques pour s'accrocher à la retraite à 60 ans.

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