Contre les insurrections, la population est un enjeu essentiel. La guerre au sein des populations, telle qu'elle est menée par les démocraties, est critiquée pour les effets collatéraux des combats qui visent à neutraliser les insurgés. Je souhaite rappeler que les régimes autoritaires résolvent trop souvent ce problème en éliminant la population. Halabja n'est pas un exemple isolé, malheureusement !
Le régime de Saddam Hussein est parfois présenté avec nostalgie, en raison de la "stabilité" de l'Iraq de cette époque. Halabja nous rappelle que l'on confond souvent stabilité et terreur. La guerre Iran-Iraq, déclenchée par une agression irakienne, fut une boucherie pendant 8 ans, loin des bodycounts des opérations en Afghanistan et en Iraq (depuis 2003). Elle a fait entre 500 000 et 1,2 million de morts. Et à l'intérieur de l'Iraq, combien d'opposants éliminés ?
Il existe toujours des armes chimiques dans le monde. Comme le relève le livre blanc français de la défense et la sécurité nationale, cette menace ne peut être négligée, dans le cadre d'un combat symétrique ou d'acte de violence asymétrique. Encore une fois, n'oublions pas trop vite !
J'encourage donc les lecteurs à observer l'histoire récente ou ancienne pour se faire une idée de l'ampleur des évènements d'actualité. Un peu de mise en perspective ne nuit pas...