Tout d’abord, l’idée fait son chemin. Elle germe. Petit à petit, ou d’une façon fulgurante. Pendant des mois parfois, pour certains. En l’espace d’une heure, pour d’autres. Une envie. Qui grandit qui grandit qui grandit. Qui s’accroche. Qu’on oublie parfois, mais qui revient sans cesse, lancinante. Qui est là, dans un coin de la tête, jour après jour, nuit après nuit. Et la conclusion d’être toujours identique : écrire un livre. Alors, la décision est prise.
Une évidence.
Ensuite, vient la « grossesse ». La « gestation ». Peut-être la période la plus difficile, car il ne s’agit plus d’idées abstraites, mais d’action. Avec un crayon ou avec un clavier. Ecrire. Page après page, chapitre après chapitre, le « bébé » grandit, évolue. Phases d’euphorie : « ce que je fais est fabuleux, I’m the best of the best ». Phase de doute : « autant tout jeter et abandonner ce projet fou ». Phases de désespoir : « je n’arriverai jamais à rien, personne n’aimera, bouhouhouhouhou ».
Une folie.
Et puis, quelques mois plus tard, voilà le nouveau-né qui sort de presse. Bonheur, angoisse, doutes, joie intense. Un projet concrétisé. Il est là. Il existe. On peut le toucher, le sentir, le caresser. C’est enfin une réalité.
Une fierté.
Que de mois, que d’années, entre la toute première idée folle et l’ouvrage dans les rayons des librairies. Que d’exaltation, d’angoisses, de plaisir, de rêve.
Ce bébé, ce livre, ce n’est pas le mien. C’est le livre de Bob Boutique, Contes Bizarres. Je ne vais pas vous dire que Bob est génial et patati et patata. Je ne vais pas vous dire que ses contes sont extras et patati et patata. Je l’ai déjà dit. Et Bob, il n’aime pas ça.
Je vais juste vous dire que son livre est enfin disponible. Que les fêtes approchent et que voilà quoi, achetez-le, offrez-le, lisez-le. Point à la ligne. Punt aan de lijn.
Bob, toi et ton livre, vous êtes géniaux. Aaaaargh, ça m’a échappé.