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Application iPhone ou site mobile : quel choix pour les ONG ?

Publié le 16 mars 2010 par Cpouvreau
Application iPhone ou site mobile : quel choix pour les ONG ?Il est sans doute un moment, au cours de votre stratégie de développement, où vous serez amenés à vous poser cette question. En tout cas, c'est tout le mal qu'on vous souhaite. Cette question, je me la suis posée (et me la pose encore...). Et je ne suis pas le seul. Un article lu sur Nonprofit Tech 2.0 m'en apporte la preuve et m'amène à réagir.
L'enjeu est simple : de plus en plus de personnes accèdent à des contenus ou des services online via leur smartphones (iPhone, Android, BlackBerry, etc.). Et cette tendance ne va faire que croitre. La question qu'une ONG doit se poser : "Comment rendre accessible les contenus et les services de l'ONG pour ces mobinautes ?". Deux solutions possibles à ce jour : construire un site dit "mobile" (i.e. optimisé pour la navigation mobile) ou développer une/des applications pour un ou plusieurs terminaux (l'iPhone restant - pour le moment - le terminal le plus connu et le plus utilisé. J'ai bien dit pour le moment...).
Sur Nonprofit Tech 2.0, on peut lire 5 raisons pour lesquelles une ONG devrait investir dans une version mobile de site, plutôt que dans une application iPhone. Sont-ce 5 "bonnes" raisons ?
  1. Pratiquement tous les possesseurs de smartphones peuvent accéder à une version mobile d'une site, alors qu'une application iPhone n'est accessible que de ceux... qui ont un iPhone ! Pour info, il y a plus de 4 milliards d'iPhonautes dans le monde (2 à 3 millions en France ?). Un argument implacable, mais bon... Ça frôle la lapalissade.
  2. Un site web mobile est plus facile à mettre à jour qu'une application iPhone. Moi, je dis que cela dépend. Et je ne suis pas normand. C'est simplement qu'il faut savoir de quoi on parle : une simple mise à jour de contenu peut se faire aussi simplement, dès lors que celui-ci est synchronisé avec une source en ligne. Une mise à jour fonctionnelle peut également être passée rapidement - même si elle nécessite que l'iphonaute télécharge la nouvelle version de l'application.
  3. Compte tenu de la diversité des terminaux, faut-il développer des applications pour iPhone, pour Android, pour BlackBerry, etc. ? Yes, c'est une vraie réflexion. Et la réponse - la vraie - est entre les mains des constructeurs qui devront bien finir par se mettre d'accord sur de standards. C'est juste mon avis.
  4. Les réseaux sociaux dispose tous d'une version mobile de leur site - avec des audiences croissantes. Mais il est également vrai qu'il existe des applications qui permettent d'accéder aux contenus des réseaux sociaux de façon centralisée (hootsuite, seesmic, etc). L'un n'empêche pas l'autre...
  5. Les campagnes de SMS nécessitent des sites mobiles. Là aussi, ça dépend de ce qu'on souhaite faire déclencher dans une campagne de SMS.
L'auteur de ces 5 arguments passe à côté d'autres arguments essentiels : faire le choix d'une application iPhone détermine le choix d'une cible. En effet, tout le monde n'a pas un iPhone. N'importe qui n'a pas un iPhone. En bref, il commence à se dégager des profils types d'iPhonautes. Donc, le choix du développement d'une application iPhone doit également être conditionné par le choix du ciblage de ces profils spécifiques. On ne peut également nier l'effet de mode de l'iPhone et de ses applications ou le côté innovant d'une application iPhone. La sortie d'une nouvelle application constitue encore aujourd'hui - avec un minimum d'effort RP - une très belle opportunité de communication pour les ONG. Un prétexte - au sens noble du terme - à communiquer. Et je passe les possibilités fonctionnelles offertes par les terminaux mobiles (GPS, réalité augmentée, caméra, etc). C'est d'ailleurs pour toutes ces bonnes raisons qu'Optimus a sorti l'application Donne1Chance, dans le cadre de la dernière campagne de mobilisation pour le don de moelle osseuse. Quoi ? vous n'étiez pas au courant ? Pfff...
En résumé, ça bouge beaucoup du côté mobile. Y compris du côté du non lucratif. Et la discussion ne doit pas s'arrêter à la question du titre de cet article. C'est sûr. On en reparlera.

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