Non ce n’est pas une blague (on préfèrerait …)
C’est bien ce soir qu’a lieu à Londres la tombola qui va permettre à une heureuse participante de gagner un ovule et la fécondation qui va avec, un prix d’une valeur de 13 000 livres (14 500 euros). Une clinique américaine spécialisée dans le traitement de la stérilité va en effet offrir ce soir un ovocyte gratuit à une Britannique participant à leur séminaire d’information. Le centre de fertilité britannique Bridge, fondé en 1986 et qui se présente comme l’un des leaders mondiaux dans ce domaine, célèbre en effet son partenariat avec le Genetics & IVF Institute (GIVF), en Virginie, et veut promouvoir ses services qui permettent de sélectionner le profil de son futur bébé (caractéristiques physiques et raciales, milieu d’origine et niveau d’éducation de la donneuse…).
« La gagnante sera choisie au hasard, et non en fonction de ses besoins car ce serait trop compliqué à gérer« , a expliqué la porte-parole de l’institut, Trina Leonard. Elle explique que les donneuses sont des femmes américaines âgées de 19 à 32 ans, non fumeuses, sans problème de poids et ayant suivi un cursus universitaire. » Pour effectuer un don, une femme a du subir un traitement d’un mois, qui comprend des injections d’hormones quotidiennes. Les ovocytes ainsi obtenus doivent être ponctionnés sous anesthésie, locale ou générale selon les cliniques ».
Au sein de l’Union européenne, la loi interdit toute rémunération en contrepartie d’un don d’ovocytes et les femmes qui acceptent de donner leurs ovules bénéficient seulement de la prise en charge des frais occasionnés par le traitement et la ponction ovocytaire.
Les Etats-Unis bénéficient d’une réserve d’ovules beaucoup plus importante qu’en Grande-Bretagne, où les femmes ne peuvent être rémunérées. Les frais destinés à compenser le traitement et les jours pris ne peuvent pas excéder 250 livres (278 euros, 384 dollars). A titre de comparaison, aux Etats-Unis, les femmes reçoivent entre 10.000 et 35.000 dollars (plus de 25.400 euros), voire plus.
L’institut, qui est basé à Fairfax, en Virginie, répond qu’elle organise régulièrement ce genre de séminaires aux Etats-Unis. « On ne distribue pas des oeufs humains à la tombola« , observe Trina Leonard. Il s’agit d’un outil promotionnel, pour présenter de « nouvelles options » aux couples désireux de fonder une famille.
La vente d’ovules est interdite en Grande-Bretagne. Et les dons sont rares, d’autant plus que les donneuses doivent pouvoir être identifiées et éventuellement contactées quand l’enfant, né de leur ovule, atteint 18 ans. L’initiative de la tombola n’est même pas unanimement condamnée, tant on s’habitue à la commercialisation du corps humain.
Quelques experts britanniques ont dénoncé mercredi une opération de communication. « Il y a quelque chose de choquant dans l’association entre une tombola et le don d’un produit humain », a protesté le Dr Françoise Shenfield, spécialisée dans les questions de stérilité à l’University College de Londres. « En Europe, nous pensons généralement que l’altruisme est une bonne chose, et nous ne voulons pas transformer des parties du corps humain en produit« .
Ceux qui « spéculent » sur le désir d’enfant – et d’un enfant parfait (ce qui pose le problème de l’eugénisme…) – ont de très beaux jours devant eux.
Et l’Ethique dans la Santé, a t-il encore de beaux jours devant lui?…
En 40 ans, nous constatons avec une certaine amertume, que nous sommes passés de « Peace and Love » à « Business is Business« !
Source : Quotidien du Médecin; AFP
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 23 juillet à 16:26
bjr je suis jeune camerounais qui deux année de suite est tombé malade à la veille de mon bacc