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Messieurs : les Anglais. Tirez les premiers !

Publié le 17 mars 2010 par Ansolo

Comme le dit David Marty, "ça commence à sentir bon pour le grand chelem". Pour autant, il convient de garder la tête froide. Car nos meilleurs ennemis s'y entendent pour transformer les fumets les plus appétissants en épouvantables remugles.

Qu'on se souvienne du tournoi 1991 ou de la coupe du monde 2007. Dans le premier cas, un jeu flamboyant assorti d'un des plus beaux essais de l'histoire de ce sport n'avaient pas permis aux Bleu de l'emporter. Dans le second, le rugby musculeux et calculateur proné par Bernard Laporte avait trouvé plus efficace que lui.

Qu'en sera-t-il samedi ?

On dit les Anglais à la peine. Qu'ils se cherchent et qu'ils sont en mal de fond de jeu. Il est vrai que les statistiques ne plaident pas vraiment pour eux dans ce tournoi : poussif face aux Italiens, les Anglais ont peiné contre le Pays de Galles, subi la loi d'Erin à domicile et ne sont pas parvenus à marcher sur les chardons ardents la semaine passée, à Murrayfield.

En face s'avance la rutilante armada bleue. On ne saurait qualifier son jeu d'enthousiasmant, mais il présente une solidité et une cohérence qui fait défaut aux hommes à la rose.

Alors que même les observateurs d'Outre-Channel estiment que Marc Lièvremont est parvenu, contre vents et marées, à fixer un cap à son équipe, celle de Martin Johnson parait naviguer à vue. La méforme de certains joueurs et les absences se conjuguent aux choix discutables (et discutés) du sélectionneur anglais. Ainsi, celui-ci préfère se passer de Delon Armitage, qui avait tant fait souffrir les bleus l'an passé, et maintient le controversé Steeve Borthwick au poste de capitaine.

Mais on connait la chanson : même moribond, l'Anglais est fier. Il ne va pas facilement se laisser vaincre. D'autant qu'un grand chelem pour la France est aussi inconcevable pour lui qu'une main posée sur l'épaule de la Reine (on exagère à peine). Aussi, la méfiance est de mise.

La clé du match pourrait se trouver dans l'affrontement des packs et les phases de conquête. La mêlée anglaise est orpheline d'Andrew Sheridan et peine à retrouver son standing habituel. En revanche, en touche et sur les phases de ruck, le pack de la rose est armé, d'autant que Simon Shaw et Lewis Moody reviennent.

Derrière, la situation de Jonny Wilkinson fait également débat. Encensé par les supporters du RC Toulon, l'ouvreur Champion du monde est loin de faire l'unanimité parmi les spécialistes et les supporters Anglais. C'est pourquoi Martin Johnson a décidé de titulariser Toby Flood, l'excellent ouvreur des Leicester Tigers.

On pressent que le match sera dur et accroché, comme le sont toujours les "crunch". Il serait très opportun que les Français prennent le score, si possible rapidement, pour ne pas laisser le XV d'Angleterre engranger de la confiance. Dans le cas contraire, celle-ci pourrait bien changer de camp.

Après tout, les Anglais n'ont, eux, rien à perdre.


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