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Max | Chaîne

Publié le 18 mars 2010 par Aragon

puits.jpegEt si Dieu n'était qu'une chaîne remontant l'eau du fonds d'un puits ? Et si nous n'étions que ce puits sombre et si profond d'où l'eau attend qu'on la remonte à la margelle de la vie ?

Et si je te dis ma chérie :

" Accroches-toi ! Accroches-toi ! Accroches-toi bordel ! Tu dois vivre, c'est obligatoire, c'est indispensable, il ne peut pas en être autrement ! "

Et si Dieu n'était rien du tout après tout. Rien, rien, rien. Et si notre rôle était de nous aider, de nous tenir. Oui, si la vie nous demandait ça à haute et intelligible voix : "Vous n'êtes là que pour vous aider, pour vous porter, pour vous donner, pour vous unir !"

Et bien je descendrais en ton puits, j'y plongerais sans nulle crainte, et je remonterais le seau entre mes dents en m'accrochant à la paroi, centimètres par centimètres, ça prendra le temps qu'il faudra, je m'y déchirerais les ongles, la peau des mains, des pieds et des genoux, mais je monterais, je te jure que je monterais, porterais l'eau à ta surface.

Il faut que tu vives, il le faut, c'est obligatoire, il ne peut pas en être autrement. Ta maladie ma chérie, n'est qu'une aspérité à la paroi, le seau la touche mais la rabote au passage. Ça ne suffit pas ? Des ouvriers sont descendus, balançent en ce moment de grands coups de marteaux, et taillent les burins, vrombissent les perceuses, elle finira bien par sauter cette putain d'aspérité.

Il faut que tu vives ma chérie. Tu sais ceux qui ont soif de ton eau et qui attendent à la margelle.  Tu sais, la vie attend à la margelle ! Toute la vie.


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