Magazine Humeur

Régionalisme et minorités, vous dites minorité en parlant de l'Occitan?!

Publié le 15 mars 2010 par Lopirolon

Saint du jour : Sainte Louise

Contrepèteries : Trop de brochures dégoûtent des maths

Sans bon ton, pas de bonne thèse

Toutes les polices ont une grosse matraque

Dicton Français : La culture c’est comme les confitures, moins on en a et plus on l’étale.

Dicton Juif : En acquérant la renommée, on cesse bientôt de la mériter

Dicton Africain : Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits

Dicton Occitan : Nous es pas riche qua de bèn, mai aquèu que se contènto. N’est pas riche qui a des biens, mais qui se contente. (Provence)

Proverbe Chinois : La porte la mieux fermée est celle qu’on peut laisser ouverte.

Régionalisme et minorité, vous dites minorité en parlant de l’Occitan !

J’ai une réaction certainement bizarre aux propos de Madame Hélène Mandroux après sa déroute d’hier aux régionales. Celle-ci a regretté, je cite : « Le triomphe du régionalisme et du populisme ». Alors de me poser les questions idiotes suivantes :

« Madame Mandroux parachuté par le PS pour faire barrage à Monsieur Frèche, était-elle au courant qu’elle se présentait à des élections RÉGIONALES », si oui pourquoi cette réflexion ?

« Qu’aurait pu faire une personne ayant de telles déclarations, pour sa région, puisqu’elle se dit femme de parti »

« Est-ce qu’elle aurait fait quelque chose pour sa région et pour les minorités représentatives des régions du sud de la France ?»

Et puisqu’on a beaucoup de mal à parler des minorités et des régions, même lors d’élections régionales, j’aimerais connaître les raisons du refus d’en parler ! Pourquoi ce problème récurrent lorsqu’il s’agit de prendre des décisions concernant ce qu’on ose appeler des minorités. Personne n’ose parce qu’en réalité, tout le monde, d’une façon ou d’une autre, se trouve dans une minorité : minorités linguistiques, raciales, confessionnelles, politiques, etc, etc…

Prenez un exemple bien simple : Sarkozy, Nicolas pas l’autre. Bien qu’élu Président de la République Française, il est dans une minorité puisqu’élu avec 42,6% des votants au deuxième tour mais sans les reports, ayant obtenu 25,74% des suffrages , soit le quart des votants seulement au premier tour. C’est ainsi, c’est la loi faite par nos politiques. Il fait en outre, partie d’une très petite minorité Hongroise en France. Mais cela ne l’empêche pas de prendre des décisions contre les minorités cent pour cent françaises.

Alors pourquoi ? C’est très simple à expliquer, c’est que personne dans notre monde actuel n’est capable de donner une définition au mot minorité. Comment voulez-vous que des gens se disant démocrates et incapables de l’être eux-mêmes, soient capables de prendre des mesures en faveur de minorités alors qu’ils ne savent pas qu’ils font partie d’une minorité et ne connaissent pas la définition exacte de ce qu’est une minorité. C’est le problème de qui est le premier à avoir été de ce monde : la poule ou l’œuf, sauf que le problème des minorités est un problème d’ignorance au sens de la langue française. Trop de gens n’entendent par minorité que le sens infériorité numérique, mais infériorité par rapport à qui, à quoi ? Autre exemple, prenez le problème de la LGV : qui sont les minoritaires ? Les Pro-LGV ou les anti-LGV ? A voir le peu de signatures déposées sur les pétitions pro-LGV, je dirais que les anti-LGV sont majoritaires et de très loin, mais qu’en est-il dans la réalité puisqu’on ne prend pas en compte les manifestations anti..

Alors maintenant plaçons-nous sur le plan culturelle est linguistique. Peut-on parler de minorité en parlant des Occitans, Catalans, Basques, Bretons, Corses, Alsaciens, Ch’tis, Créoles. Sans compter les Juifs qui sont présents sur le territoire français depuis près de 2000 ans.

En fait on entend par langue minoritaire (référence et définition de la Charte Européenne) :

« par l'expression « langues régionales ou minoritaires », on entend les langues :

1. pratiquées traditionnellement sur un territoire d'un État par des ressortissants de cet État qui constituent un groupe numériquement inférieur au reste de la population de l'État ; et

2. différentes de la (des) langue(s) officielle(s) de cet État ;

elle n'inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l'État ni les langues des migrants.

En tout ce sont près de 5 000 000 de personnes, en France, qui utilisent et parlent une deuxième langue maternelle en plus de la langue officielle, le Français. Et parmi ces langues, l’Occitan et ses dialectes tels le provençal , le niçois, le languedocien, le Gascon, le Béarnais, l’auvergnat, le limousin et le vivaro-alpin représentent près de 1 000 000 de pratiquants plus ou moins bilingues.

Minorités Langues_de_la_France_svg.png
Minorité Occitanie.png

Il faudrait ajouter à ces pratiquants, tous les sympathisants, ne parlant malheureusement pas la langue Occitane, Bretonne, Catalane ou autres, mais qui se réclament de la culture associée à ces langues, et qui aimeraient apprendre s’il était plus facile de trouver des lieux ou l’on enseigne ces langues qui restent très vivantes.

Les associations sont nombreuses à faire vivre, bien souvent bénévolement, ces cultures et langues, mais leurs pouvoirs et leurs moyens sont trop limités. C’est aux politiques et en particulier aux politiques des régions territorialement intéressées, de légiférer afin de faciliter le travail de toutes ces associations.

Mais j’ajoute que le travail serait grandement facilité si les associations ne se multipliaient pas comme des petits pains, souvent créées parce qu’on trouve que quelque chose ne va pas chez l’association voisine. Il serait grand temps, non pas de faire un Grenelle mais un Carcassonne, un Rodez ou un Béziers de l’Occitan afin d’établir un cahier de doléances approprié à notre grande région qui couvrent 33 départements.

Maintenant les élections régionales sont bientôt terminées, mais la demande formulée par les gens de cette région, concernant leur langue et leur culture, reste une fois de plus en suspens….certainement jusqu’à de prochaines élections.

Pourvu qu’on ne retrouve pas une Hélène Mandroux qui ne voit que par Paris.


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