C'est passé inaperçu au Jir, qui n'en a même pas fait son titre de une, mais il s'agit sans doute du coming-out politique le plus virulent de ces dix dernières années. Dans un entretien à Vincent Boyer*, la députée-maire de Saint-Paul divorce officiellement d'avec Paul Vergès, de qui elle était séparée depuis pas mal de temps déjà. Mais qui va garder les enfants ?
Explication : Huguette Bello, qui en a assez d'avaler des couleuvres de la part du patron du PCR, n'a pas supporté l'arrivée de TAK sur la liste de l'Alliance. Parce qu'en 1994, les nervis du maire du Tampon avaient explosé des femmes sans défense qui manifestaient dans la commune du roi des hauts du Sud. On s'en souvient bien. On était là. Autant le PCR avait ses milices de cantinières au Port (et de nervis plus masculins), autant TAK n'a pas hésité à envoyé ses cohortes de brutes tabasser des femmes (et accessoirement des journalistes, mais c'est moins grave, on a l'habitude, et on est payé pour). Huguette aussi à une bonne mémoire. Clairement elle n'appelle pas à voter pour la liste de l'Alliance avec le chef du massacre dessus. Mais elle appelle à voter "contre la droite la plus réactionnaire de toute l'histoire". Bon, pour ceux qui suivront Huguette Bello-et il y en aura-, reste par élimination le PS. Un choix par défaut pour cette militante de toujours. Qui a des couilles. Un comble pour cette militante des droits des femmes**. Dommage pour Paul, Pierre, et Françoise : ils viennent de s'alièner la figure la plus populaire de leur parti. En même temps, ça les regarde...
François GILLET
*Vous croyez pas qu'on va vous macher le travail et vous donner le lien ? Zavez qu'à chercher sur Google. On n'a pas envie d'enrichir plus Abdoul.
**Quoi qu'on pense de l'engagement politique d'Huguette Bello, celle-ci a toujours été fidèle à sa croisade associative. Notamment pour la cause des femmes. Y compris au détriment de sa carrière politique. On y reviendra après les élections.