Et si on cessait de jouer aux moralisateurs ??

Une confidence, le matin, je me réveille avec une chaine télévisuelle cryptée et un des sujets diffusés ce jour était le témoignage de Français qui n’avaient pas voté dimanche dernier et qui n’avaient pas l’intention de le faire dimanche prochain. Les principaux arguments consistaient en des mots simples : « je ne comprends pas, ça ne me regarde pas, ça ne m’intéresse pas, les politiques parlent d’eux et pas de nos problèmes ». La véritable claque de cette campagne réside dans ces mots, surtout la dernière phrase. Une personne a également laissé un commentaire sur le billet précédemment écrit et indiquait que nos échanges s’assimilaient à des enfantillages internes  et nous demandait « d’arrêter de nous regarder le nombril ». Effectivement, les politiques se regardent trop souvent le nombril… Les femmes et hommes engagés en politique croient être au dessus de la mêlée alors que finalement nous sommes cette mêlée qui raisonne en chiffre, défaite, victoire, désertion des uns, soutien des autres. Je sais que cela fait parti de la vie politique, mais ce taux d’abstention record est l’unique douche froide à comprendre et résoudre. Rapidement. Pour deux raisons majeures : la bête noire est toujours dans les esprits français, ne l’oublions pas, et agissons pour redonner confiance aux citoyens et changer l’image du politique. J’ai coutume de dire que la seule arme qui vaille est le bulletin de vote mais si les électeurs se détournent massivement des urnes, cela n’a plus de sens et les extrêmes en temps de crise paraissent comme un refuge à l’inefficience ambiante.

Dire aux abstentionnistes « c’est pas bien de ne pas voter car vous faites monter les extrêmes » est l’argument le plus inefficace. S’ils ne veulent pas voter, qui sommes-nous pour les obliger à accomplir un acte civique? La seule chose qu’on peut leur opposer : qu’ils ne viennent surtout pas se plaindre des résultats et des politiques qui seront menées par la suite pour gérer leur quotidien ! A chacun de prendre ses responsabilités.