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L'architecte des bâtiments de France

Publié le 19 mars 2010 par Maxim9
Tout le processus d'élaboration de mon business plan et de mise en route de ma société à été marqué par des "tu auras la boutique mais pas les produits" ou encore "tu auras les produits mais pas de boutique". Autant dire que le timing a été un enjeux majeur du lancement.
Pour résumer, d'un côté, il s'agit de mener la recherche d'un fabricant (malheureusement à l'étranger...) qui doit aboutir à la fabrication de la première collection, et de l'autre mener la recherche d'un local commercial. Ces deux quêtes bien que mener par la même personne sont finalement dépendantes de nombreuses variables externes pas toujours évidentes à concilier. Mais c'est du devoir de l'entrepreneur de faire en sorte que l'enjeu du timing soit quoi qu'il arrive respecté...
Cela nous mène à Septembre 2008 et tout s'est finalement bien goupillé...Tout? C'était sans compter sur l'intervention de l'architecte des bâtiments de France. Ou plutôt sans compter sur les surprise qu'elle allait nous réserver. Car en effet, il est tout à fait légitime que tout travaux réalisés sur des bâtiments du centre ville soit soumis au cautionnement de personnes compétentes...sous peine de voir apparaître maintes façades de boutiques à pois verts.
Mon architecte prends ainsi la décision de toucher le moins possible à la façade et propose de remplacer la peintures mauves (absolument horrible) par un gris plus classique et prends les devants: contacts avec l'architecte des bâtiments de France et ses assistants pour que le dossier déposé soit accepté sans problème particulier.
Et c'est ainsi que je vais déposer mon dossier complet (tout cela pour une seule couche de peinture grise).
"Monsieur, voici votre reçu. Vous aurez l'autorisation dans deux mois mais sachez que nous nous donnez le droit de prolonger ce délai par lettre recommandée"
Deux mois: délai idéal puisque l'ouverture est prévue pour décembre 2008.
Le lendemain matin je reçois une lettre recommandée m'indiquant que le délai était prolongée de deux mois (soit pour Janvier 2010), que, quoi qu'il arrive je ne pourrais pas effectuer les "travaux" avant cinq mois (soit février 2010) et que par conséquent je n'ai pas à me plaindre.
Je parlais précédemment d'une personne "compétente". Quelle compétence est-elle nécessaire pour décider sous un délai de cinq mois, de l'application ou non d'une peinture grise à la place d'une peinture mauve? D'où vient cette volonté étonnante de vouloir mettre des bâtons dans les roues des créateurs d'entreprise?
Le temps: variable bien connue comme cruciale. Et bien voilà ce qu'il faut être prêt à perdre. Temps perdu en rencontres évitables, dialogues de sourds et autres allers-retours, pour finalement se dire que l'on est prêt à peindre quoi qu'il arrive...
PS: le remplacement de spots extérieurs qui font disjoncter tout le local à peine l'interrupteur enclenché, requiert l'envoi d'un chèque d'environ 300 € à la marie. Quand la corruption devient institutionnelle...

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