Il était "un fils de bourgeois complotant pour infiltrer les rangs des révolutionnaires pour détruire l'économie nationale", a décrété le pouvoir nord-coréen. Pak Nam Gi a été fusillé la semaine dernière, parce qu'il avait raté la réforme monétaire.
Ce chef du département des finances du parti des Travailleurs - le seul parti autorisé - avait été chargé de réévaluer la monnaie nationale, le won, en novembre dernier. Pour juguler l'inflation, et reprendre le contrôle sur l'économie de marché naissante dans le pays.
Mais la réforme a piteusement échoué - les prix ont flambé, les marchés ont fermé, et la population a encore un peu plus souffert de disette.
Kim Jong-il, l'homme fort du pays, a donc décidé de faire un exemple. D'exécuter le responsable de la réforme ratée. Un bouc émissaire parfait, estiment certains. Voilà qui évite en tout cas de répondre directement à la contestation... et qui peut calmer certains esprits un peu trop échauffés...