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Remplacement des professeurs

Publié le 19 mars 2010 par Perceval

“Luc Chatel a annoncé, le 9 mars, les mesures destinées à améliorer le dispositif de remplacement des professeurs absents pour le rendre plus réactif et mieux structuré. Dès le premier jour d’absence, les établissements se mobiliseront pour mettre en place une solution de remplacement.”

Cette annonce est faite sur le ” Portail du Gouvernement “.

Je ne voudrais pas que cet ‘engagement’ soit un effet d’annonce.

Cette résolution, sur les courtes absences, est  d’un niveau pratique tel, qu’il sera facile de se rendre compte du résultat de cette annonce.

Un professeur, la plupart du temps, nous apprend le matin même, son absence d’un jour ou deux (maladie, garde d’enfant malade – majoritairement). Le jour même, il est illusoire de penser remédier à cette perte de cours : même si, à la marge, un professeur peut au ‘pied levé’ assurer la suppléance… et, j’occulte les problèmes de coïncidence d’emploi du temps, par contre, j’expérimente que les suppléances de courte durée, sont de plus en plus difficiles à solliciter, de la part de professeurs qui ont été contraints d’accepter des heures supplémentaires, nombre croissant. Il y a quinze ans, dans un petit collège de creuse, je proposais à l’affichage – les absences prévisibles ( stages ), et chacun pouvait s’inscrire pour utiliser la plage offerte : cela marchait plutôt bien. C’est bien moins facile aujourd’hui … !

Pour ces très courtes absences, en particulier au collège, j’imaginerais bien, à la condition d’un emploi d’AED supplémentaire, utiliser ce temps pour approfondir le travail personnel, par une ‘ étude dirigée ‘ et (ou) accompagné d’un soutien (ce qui n’est pas le remplacement d’une heure de cours..). Considérer que là serait la solution sans pointer une augmentation d’AED, serait malhonnête … Car actuellement, j’ai déjà la difficulté d’assurer le minimum requis, soit une simple surveillance avec 3 postes d’AED répartis sur la semaine ( pour 385 élèves ).

 Pour revenir, à la suppléance des heures de cours ; il n’est pas inutile de rappeler qu’un enseignant remplaçant a un délai de 48 heures pour l’assurer dans les faits (prise de contact, préparation …etc), soit déjà deux jours de perdus !

 Je lis dans le texte gouvernemental : « des personnes dédiées seront chargées de la gestion des remplacements dans chacun des établissements. Elles devront se tourner vers le rectorat si elles n’ont pas les moyens de mettre en place le remplacement dès le premier jour. Chaque académie devra aussi avoir un interlocuteur unique pour les établissements et les fédérations de parents d’élèves. ». Je ne comprends pas bien la nouveauté ; il me semblait pratique et généralisé que cette personne, dans l’établissement, soit le chef d’établissement … Quant au rectorat, j’ai l’habitude de m’adresser à une personne que je connais bien et qui fait très bien son travail … Malheureusement, elle ne peut pas me proposer l’enseignant qu’elle n’a pas … !

Si le service du Rectorat qui gère les suppléances, pouvait agrandir sa ‘réserve’ ; cela permettrait d’éviter que l’on attende trop longtemps qu’un professeur de la discipline soit libre… Bien sûr, il est évident que mettre, sans préparation, une personne qui n’a jamais enseigné devant une classe, peut être délicat, voire néfaste …

Faire appel à un ‘retraité’, alors que l’on ne remplace pas son poste ( pas de recrutement , lors d’un départ à la retraite ) peut sembler paradoxal … Ceci à part, je serais très satisfait de pouvoir compter sur un personnel remplaçant pour éviter ces heures ‘ vides ‘ difficilement gérables, pendant lesquelles nous devons assurer la garde et la sécurité d’un nombre d’élèves parfois trop important au regard de nos possibilités de surveillance …! Ceci pour le collège, puisqu’en lycée, nous profitons de la maturité des élèves pour les confier à leur autonomie …!


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