Le Brésil retrouve les Pays-Bas dans le choc de la journée. Il y a presque 16 ans, le 9 juillet 1994, ils s’affrontaient. Et c’était déjà un quart de finale. Remember.
La coupe du monde américaine est un succès populaire malgré des matchs à midi pour arranger les TVs américaines et les 45° que doivent se coltiner joueurs et spectateurs. Il manque toutefois un grand match pour en faire une très belle coupe du monde. Il arrive.
Le Brésil se présente avec une attaque de rêve Bebeto-Romario mais surtout avec un projet de jeu ultra défensif. Carlos Alberto Parreira a composé un milieu de bûcherons avec Mazinho, Maura Silva ou Dunga. Ca court, ca défend et ca contre. En face le romantisme néerlandais est préservé avec Bergkamp ou Overmars mais c’est à peu près tout. Guulit s’est embrouillé avec Advocaat et est rentré à la maison rejoindre Van Basten blessé. C’est pas Peter Van Vossen, titulaire devant, qui va nous faire rêver.
La première mi-temps est d’ailleurs un peu nulle. C’est physique, il y a beaucoup trop de duels pour que le jeu s’emballe. Mais dès la reprise, c’est le début du festival. Rijkaard perd le ballon au milieu, Bebeto file sur la gauche et centre au cordeau pour Romario dont la reprise en demi-volée est magnifique. Un modèle d’équilibre et de science du placement pour le petit gros qui ouvre la marque.
Le Brésil déroule, ca va très vite. Wouters est pris par la vitesse de Bebeto qui efface De Goey pour le 2-0. On joue la 64ème minute, Bebeto fait signe à son gamin qui vient de naître, on pense que le Brésil va se qualifier tranquille.
Branco à la Roberto Carlos
Mais les Pays Bas s’accrochent. Bergkamp marque dans la minute suivante en récupérant une touche anodine. Trois crochets sur 1 mètre et une frappe superbe sous la barre. L’un des nombreux buts magiques de l’homme venu aux Etats-Unis en bateau. Les Oranjes sont dans le coup, poussent et Aaron Winter, marque sur corner à la 76′. Très bon joueur d’ailleurs que ce Winter. Egalité 2-2.
La fin du match approche, ca sent la prolongation. Rai vient même de rentrer pour tenir le ballon. Coup franc. Branco, le vétéran qui avait obtenu le pénalty manqué par Zico en coupe du monde 86 contre la France est près du ballon.
Remplaçant habituellement, il ne joue que par défaut : Leonardo (le coach du Milan) a été expulsé pour un coup de coude au tour précédent. Frappe monstrueuse dans le petit filet d’un de Goey un peu lent à se coucher. Van der Saar, déjà sur le banc à l’époque aurait eu ce ballon. 3-2.
Le Brésil ira au bout. Les Pays-Bas sortent la tête haute mais en perdant…comme d’habitude. Il est 14h en France, on peut retourner en cours. Foutu décalage horaire.
Nick Sammer
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