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L’union est un combat !

Publié le 20 mars 2010 par Radicallibre77

Dans le bulletin interne de février du PRG “Radical”, le Président Jean-Michel Baylet annonçait qu'après de “longues et âpres négociations”, le Parti Radical de Gauche était parvenu à un accord national avec le Parti socialiste. Cet accord n'a tenu que le temps du 1er tour des régionales. En effet, lors des fusions des listes, au lendemain du 14 mars, les candidats Radicaux ont fait presque exclusivement les frais de la nécessité de faire de la place aux candidats Europe Écologie et Front de Gauche. Ainsi, ceux qui avaient choisi de faire l'union dés le 1er tour, se voyaient exclus des listes ou des places qu'ils occupaient au profit de ceux qui avaient participé au scrutin sous leurs propres couleurs.

Le nombre de Radicaux sortis par la petite porte ne se compte plus. Ainsi, par exemple, en PACA et en Ile de France, les candidats PRG ont été éliminés des listes, sur forte pression des Socialistes ou ont été relégués en fin de liste.

En Seine & Marne, par exemple, la candidate est passée de la 9eme à la 14eme place. Ce cas est, cependant, assez particulier. La candidate présentée par le PRG77 n'est en rien une radicale de gauche. Conseillère régionale sortante, elle a été élue, pour l'UDF, en 2004 sur la liste UMP, puis s'est inscrite au Modem, au moment du mirage Bayrou et s'est enfin repliée sur le PRG pour y obtenir cette place que ses amis pensent éligible. Le non renouvellement de son mandat ne porterait en rien atteinte au statut du PRG dans le 77. Il n'y a donc rien d'anormal dans ce cas précis. Si le PRG77 voulait se faire respecter de son puissant allié, il devait commencer par se respecter lui-même. Il s'est voulu voiture balai du Modem, les Socialistes en ont fait un fourgon de queue de train. L'amateurisme n'est pas de leur coté.

Néanmoins, il faut constater, qu'à l'instar de ce scrutin, à vocation régionale, les centres de décisions sont locaux et les accords nationaux n'engagent que ceux qui les signent. Les Présidents sortants et les têtes de listes socialistes se sont comportés comme de petits barons, dont la puissance locale dépasse de beaucoup l'influence de la rue de Solférino.

Et cela, les Radicaux ne semblent pas encore en mesure de le comprendre et encore moins de s'y opposer.

L'influence d'un parti ne se mesure pas en nombre d'élus, si ceux-ci vivent sous la crainte de plus fort qu'eux et ne s'expriment pas sur leurs valeurs. Mais, cette influence s'exprime dans sa capacité à affronter le suffrage universel, sur la base de ces seules valeurs.

Certes, le scrutin régional n'est pas favorable aux petits partis. Mais, il n'appartient qu'au PRG de sortir de ce statut. A lui de savoir comment et avec qui, il compte le faire à l'avenir.


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