Mais comme nous le disions au début de cet article, ce génocide est occulté. Il faut bien sûr remettre les choses dans le contexte de l’histoire de la partition et comprendre que les dirigeants indiens de 1947 ne voulaient en aucun cas évoquer ce passé noir. Et au-delà il construisait le « sécularisme » indien qui impliquait une cohabitation pacifique et harmonieuse des religions en Inde.
Sri Aurobindo écrivait en 1909 : "Toute action qui pourrait soulever une
objection chez un certain nombre de musulmans est maintenant passible d'interdiction... sous prétexte qu'elle risque de perturber l'ordre public, et on commence à se demander si l'on n'en viendra
pas un jour à interdire le culte dans les temples hindous en invoquant ce motif si valable.
"La cruelle histoire de l'invasion musulmane de l'Inde, qui fut suivie d'un énorme génocide et de la prise en esclavage de millions d'Hindous n'est pas très connue dans le monde, particulièrement
en Occident, où l'histoire de l'Inde n'est pas jugée très importante. Certains préféreraient qu'elle n'existât pas du tout ou que l'échelle des atrocités fût insignifiante, ou même que les
intentions des musulmans ne fussent pas de convertir, mais uniquement de conquête militaire. D'autres arguent que cet épisode appartenant au passé, nous devrions l'oublier afin de préserver
l'harmonie laïcisante de l'Inde."
À Aligarh, importante université
réservée en majorité aux musulmans avec l'assentiment des Anglais, furent conçus plusieurs mouvements islamiques militants et à partir des années 1930 l'idée d'un état séparé pour les musulmans
qui deviendra le Pakistan.
Mais aussi sous l'influence plusieurs dont Mohamed Habib, à partir de 1920, les historiens musulmans, entreprirent de travestir l'Histoire de l'Inde en imposant un certain nombre de
clichés
1) Les chroniques et biographies vantant les massacres d'Hindous, la mise en esclavage des femmes et des enfants, et la destruction de leurs temples, "étaient le plus souvent des exagérations
de poètes de cour".
2) Les atrocités indiscutables devaient être imputées aux seuls Turcs, "sauvages venus des steppes".
3) La cause de la destruction des
temples hindous résultait de ce qu'ils "regorgeaient d'or et d'argent et que tout naturellement les armées musulmanes les ont pillés".
4) Les conversions d'Hindous à l'islam s'expliquent par le fait que "la population, d'elle-même, décida de choisir la charia contre la smriti hindoue car ils étaient tous opprimés par les
brahmanes…"
L'ancien dirigeant du communisme
international Manabendra Nath Roy affirme : "L'islam a rempli en Inde une mission d'égalitarisme et qu'en cela il fut bien accueilli par les castes défavorisées. C'était une question de
lutte des classes tout à fait justifiée entre des forces progressives (les musulmans) et les forces féodales (les Hindous de haute caste)."
Nehru, à propos de Mahmud Ghazni (997-1030), déclare : "L'architecture fascinait Mahmud Ghazni et il était très impressionné par la ville de Mathura, où il y avait des milliers
d'édifices à la gloire de dieu. Mahmud n'était pas un homme religieux ; il était musulman, mais c'était secondaire, car avant tout c'était un soldat et un brillant
guerrier."
Or, en fait d'architecture Ghazni a surtout rasé des milliers de temples, en particulier ceux de la ville de Mathura, considérée par les Hindous comme le lieu de naissance de
Krishna.
Au sein de la prestigieuse Jawaharlal Nehru University de New Delhi on a ainsi construit le mythe des méchants brahmanes et des bons intouchables, et surtout des excellents et délicieux Moghols.
De l'oppression nationale on a prétendu faire un conflit de classes. Les musulmans auraient ainsi "libéré les castes défavorisées en leur donnant accès à
l'islam".
L'historien belge Koenraad Elst, à propos de la négation des atrocités musulmanes en Inde met en lumière le rôle des marxistes indiens dans ce négationnisme.
Une journaliste indienne connue, Tawleen Singh, attribue ce « révisionnisme » au dogme du sécularisme : « Le prix que l’Inde a payé
pour avoir fait du « sécularisme » une arme idéologique est, à mes yeux de séculariste, incalculable. Entre les mains de partis prétendument laïcs, tels que le Congrès, les partis marxistes et
ceux, plus récents, conduits par des dirigeants hindous de basses castes, cela se ramène à considérer que tout aspect de la culture indienne qui ne rend pas justice à l’influence de l’Islam doit
être non seulement ignoré mais condamné comme étant « communaliste ». C’est ainsi que l’Inde est devenue la seule civilisation ancienne qui a honte de son ancienne culture et se trouve
embarrassée de devoir dire qu’il y avait une civilisation avant la domination musulmane ».
Sources :
Le Révisionnisme et le négationnisme en Inde, François Gauthier
L’Inde, une autre victime de l’Islam,Serge Trifkovic